Dans
ce site je fais
souvent référence à des ouvrages ou articles qui
ont été publiés au sujet de notre commune.
Même s'ils doivent être soumis à une saine critique,
ce sont des documents importants pour la connaissance de notre commune.
Pour avoir les détails sur différents points soulevés
ci-dessous on pourra se reporter aux différentes pages développées
sur le site.
Bernard
David, natif de Bouée, a publié plusieurs articles
dans le Bulletin de la société archéologique et historique
de Nantes et de la Loire Atlantique concernant la commune.
Ses publications concernent essentiellement le XVIIIe et la période
révolutionnaire Bouée au siècle des Lumières,
par exemple Mais ses importantes recherches d'archives, dont il
fait profiter la commune et qui ne se limitent pas à cette période,
loin de là, font de lui aujourd'hui le meilleur spécialiste
de l'histoire de Bouée. Ce site ne serait pas ce qu'il est sans les informations et précisions fournies par Bernard David au fur et à mesure de la création des différentes pages historiques.
A l'occasion de la reconstruction de la chapelle Sainte-Anne de Rohars il a rédigé un document intitulé "Contre vents et marées - Rohars des origines à la restauration de la chapelle Sainte-Anne". Il s'agit d'un livre retraçant l'histoire de Rohars publié sous l'égide de la commune de Bouée. Il est consultable à la biblothèque de Bouée.
Fraslin,
instituteur et secrétaire de mairie
écrivit en 1881 une monographie sur Bouée intitulée
Histoire de Bouée - Notes géographiques, historiques
et statistiques
Fraslin n'est pas véritablement un historien, et d'ailleurs ne
prétend pas l'être, mais les archives communales qu'il compulsa
et les statistiques qu'il réalisa font de son ouvrage un outil
irremplacable sur la connaissance de Bouée à la fin du XIXe
.
A noter une étude poussée sur l'historique de l'enseignement
et de l'école à Bouée, sujet qui lui tenait évidemment
à coeur.
Les parties concernant l'histoire plus ancienne sont plus contestables,
sauf quand il s'agit d'archives consultées à la mairie, bien entendu.
Il obtint une médaille de bronze pour cette monographie au Concours
géographique tenu à Nantes en 1886.
A
lire
D.
Barthélémy, Une cité ignorée de
la Loire Inférieure : La Ville de Rohars- Bulletin N°65
de la Société archéologique de Nantes - 1925
Si on excepte l'introduction assez fantaisiste, cet auteur a transformé
un menhir en borne milliaire de voie romaine est-il dit dans la carte
archéologique de la Gaule..., l'article publié en 1925 par
Barthélémy est bien documenté sur Rohars. Il découvrit,
par exemple, aux archives municipales de Nantes la liste des bateaux espagnols
établis à Rohars au XVIe.
A noter que des copies (y compris celle de bibliothèque) parlent
d'une borme militaire au lieu de milliaire ! Barthélémy,
s'il se trompe sur la nature de la stèle de Rudesse, a toutefois
bien écrit milliaire.
A
lire
Georges
Durville, L'ABBAYE DE BLANCHE COURONNE et ses prieurés
Cette étude a été publiée par l'Association
culturelle Bretagne Vivante et contient un chapitre sur le Couvent Saint
Hilaire ou plus précisément le Prieuré du Tertre.
Editée en 1984, elle contient les travaux effectués par
le chanoine Georges Durville vers 1927 et jamais édités
auparavant faute de crédits. Ces travaux sont à la source
de la plupart des publications ultérieures qui souvent oublient
de citer leur auteur.
Grâce à lui nous connaissons bien l'histoire de l'ancien
prieuré de bord de Loire.
A lire
Les ouvrages et articles
ci-dessus sont consultables à la bibliothèque de Bouée
Une
Etude sociologique sur Bouée réalisée en 1985 par
un étudiant de l'Université de Bordeaux.
La partie historique est sans intérêt puisqu'il ne s'agit
que de reprises d'infos approximatives lues dans Fraslin, par exemple,
et non de recherches personnelles,. Par contre le reste est très
complet et représente une mine de données sur la population
et la sociologie de Bouée en 1985. A comparer évidemment
avec la monographie écrite 100 ans auparavant.
LABBÉ
CH. LOYER - Les Pauvres Honteux de la Feuillette de Bouée 1746
dans la Revue des Provinces de lOuest 1858-59 Cet article relate
une procédure entre le général de la feuillette de
Bouée et le seigneur de Campsillon au sujet des illets de
marais salants que possédaient les pauvres de Bouée.
|
Jean
Rolland a écrit en 1976 une Histoire illustrée de Savenay dans laquelle
il prétend que la destruction du prieuré du Tertre en bord
de Loire construit vers la fin du XIIème siècle et encore
intact en 1469 est du au passage des normands en 843...(sans commentaires)
Emile
Boutin historien du pays de Retz fait allusion à Rohars
pour affirmer que le port était un passage essentiel pour les pélerins
de St Jacques de Compostelle et que la présence du prieuré
de Rohars, dans cette terre inculte et infertile, ne pouvait s'expliquer
que comme ça. Affirmations pour le moins aventureuses et assez
injustes puisque nous savons que des biens temporels représentaient
bien une source de revenus pour le prieuré.
Il est vrai qu'il cherche surtout à prouver que les pélerins
passaient par le Pays de Retz dont il est originaire.
A
lire
Stéphane
Pajot - Nantes-sur-Mer
Dans cet ouvrage plein d'humour et d'informations sur la passé
maritime de Nantes, Stéphan Pajot fait allusion au nom de l'île
Pipy qui serait du à une envie pressante de Napoléeon en
1808 longeant notre île.
Or au XVIIIème l'île s'appelait déjà Pipy et
même Mississipi donc cette histoire est bien une fable.
je lui ai signalé sa probable erreur en lui envoyant un extrait
des cartes et voici ce qu'il m'a aimablement répondu :
Très belle carte de l'île du Mississipi !
Merci beaucoup pour vos précisions ! J'avais du reprendre cette
information dans un document (peut-être les annales du pays nantais)
qui, déjà, se trompaient. Si un jour, nous rééditons
ce livre, je réparerai cette erreur. Mais c'est vrai que les légendes
ont souvent la peau dure !!!
Mais
son livre contient des informations importantes sur l'activité
estuarienne et qui concernent donc aussi Rohars et son passé portuaire.
A
lire
François
Ledoux historien et archéologue de Savenay écrivit
en 1875 une histoire de sa commune où il déclare, après
l'avoir écrit dans un article du Bulletin de la Société
Archéologique de Nantes, qu'une voie romaine en provenance de Blain
accédait à la Loire probablement à Rohars.
Mais il précisait bien ne pas avoir fait de recherches sur notre
commune.
Malgré cela cette affirmation fut reprise sans analyse et critique
par la suite.par des auteurs d'ouvrages, de sites Internet etc.
Couplée avec le fantasme de Barthélémy la légende
était crée : une voie romaine traversait Bouée jusqu'à
Rohars le long de notre borne militaire (milliaire).
Précisons qu'à ce jour aucune observation de terrain n'a
apporté le moindre élément concret, bien au contraire.
Ceci dit le livre de Ledoux est très sérieux, plein d'informations
sur Savenay et sa région. Il a été réédité
récemment.
A
lire
Jean-Yves
Le Moing - Les Noms de lieux Bretons de Haute Bretagne
L'auteur
fait l'inventaire des toponymes issus de la langue bretonne en se basant
sur la nomenclature des lieux habités et sites remarquables de
l'INSEE. En s'aidant de l'informatique et après avoir établi
des critères de reconnaissance il a calculé le pourcentage
de ces noms. Comme tout travail de recherche il peut ne pas être
dénué d'erreurs mais admettons comme juste le résultat
à Bouée.
Chez nous, il obtient 7,1% (j'aime bien le 0,1%) soit sans doute 4 ou
5 toponymes, ce n'est pas précisé.
Mais si on prend 56 lieux répertoriés et 4 toponymes bretons
on arrive bien au 7,1%. et encore 5 sur 70.
Tout dépend de la liste qu'il a utilisé mais 70 lieux habités
et sites remarquables est un grand maximum, d'autant que certains sont
des doublons, Basse et Haute Noë, Basse et Haute Raudière
etc.
JY Le Moing nous précise que si on prennait en compte les microtoponymes
(prés, gagneries etc.) le pourcentage françisé augmente,
ceux-ci étant plus récents ou ayant subi une transformation
plus facilement. C'est pour cela qu'il ne tient compte que des lieux habités.
Certains en déduisent un peu rapidement : On parlait le breton
à Bouée au Moyen-Âge !
Or même JY Le Moing ne le prétend pas et pour cause.
1 - Il reconnait que de Nantes à Donges le bord de Loire était
exclusivement francophone à l'exception de Bouée, dit-il,
mais rappelons qu'il ne s'agit que de 4 ou 5 toponymes maximum, ce qui
est proche du pourcentage non significatif qu'il situe à 4,5% et
en dessous. Deux toponymes de moins et on y était...
2 - L'auteur explique bien que dans les communes où le pourcentage
calculé est faible, c'est le cas à Bouée, l'explication
est que des dirigeants, défricheurs, créateurs de lieux
habités pouvaient pratiquer le breton mais que justement la
population ne l'utilisait pas...
93% (au minimum) des noms qui ne sont pas bretons, la situation
de Bouée au cur d'un espace non bretonnant, aucune trace
archivistique de l'utilisation du breton, pour un observateur objectif
la conclusion est claire : La population de Bouée n'a jamais utilisé
le breton comme langue usuelle.
Malheureusement certains ne lisent que ce qu'ils veulent bien et leur
aveuglement les amène à outrepasser les conclusions même
des auteurs qu'ils consultent.
Si on sent bien que l'auteur aurait plutôt tendance à en
rajouter (un peu) son ouvrage est très sérieux et intéressant
et s'il ne trouve que 7,1% de toponymes bretons à Bouée,
ce ne peut donc être qu'un (grand) maximum, on peut lui faire confiance
!
Pitre
de Lisle du Dreneuc en 1882 reprend dans le bulletin - N° 21 page
114 - l'affirmation de Ledoux :
La voie romaine de Blain à Savenay se prolongeait jusqu'à
la Loire, à la Ville de Rohars, en passant par différents
points relevés par M. Ledoux de Savenay
Or ces points ne concernaient pas Bouée puisque Ledoux avait bien
précisé s'être arrêté au bord de notre
commune.
Il signale, d'autre part, un menhir dans un champ nommé Les Rudesses
et précise qu'il a une forme de cône tronqué, information
qui lui a été fournie par l'instituteur.
A
lire
Léon
Maître, en 1908, archéologue, parle de la fameuse voie
dans le bulletin N° 49.
De Blain, dit-il, elle va directement sur Bouée. Mais il cite en
référence les écrits de Ledoux de 1875 et ne prétend
à aucune découverte personnelle.
A
lire
La
Carte archéologique de la Gaule sous la direction de
Michel Provost, professeur d'histoire romaine à l'Université
de Clermont II,
fait un inventaire complet des publications de F. Ledoux, P. Lisle du
Dreneuc et D. Barthélémy sur Bouée.
Il se moque un peu de ce dernier auteur qui a transformé
le menhir de Rudesse en borne milliaire...
Il est évidemment question dans l'article sur Bouée de la
voie romaine présumée.
la conclusion de l'inventaire est claire : Aucune preuve archéologique
de leurs affirmations...
La carte
archéologique de la Gaule est une collection co-éditée
par la Direction du Patrimoine et de lArchitecture, le Ministère
de la Recherche et la Maison des Sciences de lHomme. Elle est composée
d'ouvrages écrits par des historiens qui font un inventaire complet
de toutes les connaissances et publications sur les sites archéologiques
par départements et par commune.
A
lire
Le
patrimoine des communes de Loire Atlantique,
superbement présenté parle évidemment de Bouée
avec des photos remarquables
Mais c'est plus une oeuvre de collecteurs d'informations que d'historiens
et il n'est pas exempt de reproches, essentiellement pour un manque
de prudence sur l'estimation des dates.
A noter
1 - la superficie est = 2134 ha et non 2515
2 - Les habitants s'appellent les bouésiens ou bouéziens
et non bouziens
Appellations de toute façon non officielles mais entérinées
par l'usage des habitants, surtout bouésiens la plus usitée.
3 - Le prieuré de Rohars était de l'ordre de Saint Augustin
(rattaché à l'abbaye Sainte Marie de Pornic) et non bénédictin
4 - La chapelle primitive de l'église Notre Dame serait
du XIVème ou XVème
Toutefois le conditionnel s'impose pour l'instant, affirmer sans sourciller
qu'elle est du XVème semble pour le moins aventureux, d'autant
qu'elle a été estimée du XIVème par un architecte
et Léon Maître président de la Société
archéologique de Nantes et la Loire Inférieure en 1902 à
l'occasion de sa restauration.
5 - La croix des Margats en granit est sans doute plus ancienne que le
XIXème. Un aveu du prieuré du Tertre parle déjà
de la croix des Margats en 1469 mais on ne sait pas si c'était
la même. Toutefois le XIXème parait trop récent au
vue de la croix,
Il vaut mieux ne pas donner de date tellement nous sommes dans le flou
ici.
6 - Le crucifix de la sacristie est estimé XVème
7 - L'église fut terminée en 1606 (et encore n'en est-on
pas vraiment sûr à 100%...) et c'est le rétable qui
est de 1629 ce qui a souvent amené une certaine confusion.
8 - D'une façon générale dans ce chapitre sur Bouée,
mais c'est un défaut très répandu, des dates d'estimation
de construction de bâtiments, manoirs, châteaux etc. apparaissent
sans le conditionnel qui pourtant devrait être souvent la règle.
|
Pierre
Coquin dans un site de la Société de chasse de
Bouée nous présentent plein d'informations et photos sur
notre commune.
A consulter absolument
.A lire
Des
sites Internet, généralistes,
concernant les communes parlent de Bouée.
Généralement d'un intérêt limité puisqu'ils
se contentent de reproduire avec plus ou moins de sérieux des informations
glanées ici ou là avec un nombre d'erreurs souvent assez
impressionnant .
On
peut s'interroger d'ailleurs sur l'intérêt de multiplier
de cette façon des pages sans apporter aucun élément
de première main.
Même rédigées de bonne foi elles risquent surtout
de diffuser à l'infini des erreurs courantes dans l'histoire locale.
En tout cas la lecture des éléments concernant Bouée
sur certains sites ne m'incite guère à leur accorder ma
confiance quand il s'agit de villes que je ne connais pas ! Méfiance,
méfiance...
Un
site pompeusement intitulé Géographie de Bretagne
par Mikael Bodloré déclare que Bouée vient
de Bozeg en breton et que les habitants sont les bozegiz.et
les bozegaded.
L'explication qui en est donnée est assez croustillante sinon navrante...
De l'élément
celtique ou breton "Boz" (victoire, profit), très courant
dans les anthroponymes anciens et qui se retrouve dans des noms comme
Beuzec, Lanvoy (Lanvoé), etc. La chute du "z" central
est classique
Et
hop ! l'affaire est faite... Bouée découle du breton Bozeg,
il fallait y penser et oser l'écrire.
En fait c'est l'Office de la langue bretonne qui invente des noms dont
ils prétendent ensuite expliquer l'origine...
Mais ces gens sont malheureusement peu soucieux de vérité
historique.
Leurs motivations sont bien ailleurs, il s'agit de bretonniser
les communes gallèses de Haute-Bretagne en vue de la constitution
d'un bloc celtique dont fera partie une Bretagne indépendante...
Ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait à quel point ce
genre d'office est contrôlé par les militants nationalistes.
A
lire
A
noter la page sur Bouée dans WIKIPEDIA, encyclopédie
libre, où votre serviteur s'efforce de maintenir (non sans mal
quelquefois) un peu de crédibilité sur les informations
fournies.
Bizarement d'ailleurs les modifications intempestives concernent quasiment
toujours le côté bretonnant de notre commune, à
propos de son nom ou de l'usage supposé de la langue bretonne dans
le passé à Bouée.
Le reste intéresse peu les bretonmaniaques qui interviennent
sur cette page., non il faut arriver à prouver, contre toute vraisemblance,
que l'on parlait breton à Bouée au Moyen-âge. C'est
tout ce qui les motive.
Dans cette encyclopédie, et je ne suis pas le seul à le
regretter, le militantisme nationaliste fait des ravages pour tout ce
qui concerne la Bretagne.
A
lire
|