Le
Prieuré St Hilaire du Tertre par
Alain Monnié Couvent Saint Hilaire Mise à jour 1er juin 2020 téléchargez un document PDF sur le prieuré |
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De
quoi parle t'on ? Il
s'agissait en réalité d'un prieuré dépendant
de l'abbaye de Blanche Couronne Dom Hertor Vigor fut en 1595 le dernier prieur régulier de St Hilaire du Tertre. La commende se disait aussi d'un bénéfice donné par le roi à un ecclésiastique ou à un séculier pour une abbaye avec permission de disposer des fonds sans obligation d'y résider. Dans les obligations liées aux bénéfices il y avait des messes qui devaient être régulièrement célébrées. Ce qui explique dans certains cas, à Rohars par exemple, que des chapelles aient pu subsister bien après l'abandon des bâtiments d'habitation. C'est dans l'église de Bouée, par contre, que le service lié au prieuré du Tertre était assuré après la ruine de la chapelle, sans doute dès le milieu du XVIe. |
extrait d'un plan non daté (XVIIIe ?) numérisé sur le site du conseil général L'abbaye de Blanche Couronne Une page sur l'abbaye |
Est-ce
à dire que le site présenterait peu d'intérêt
? Certainement pas. Il suffit de se rendre au Tertre en bord des roselières pour être séduit par ce lieu qui aussi fait partie intégrante de l'histoire de Bouée. |
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Les
origines Le prieuré a du être fondé
au XIIème siècle par les générosités
des seigneurs de Lavau. Le prieuré a été dédié
à Saint Hilaire de Poitiers. |
Les différents aveux rendus pour
le prieuré depuis le XVè siècle, en déterminent
minutieusement les dépendances et les revenus situésdans
les paroisses de Lavau, Bouée et Savenay. Entre autres ce qui donne : Item, la Prée et enclos dud, prieuré, le tout en un tenant cernoyé de ses douves et fossés, dans lequel sont situés lesd. chapelle, maison et pourpris ci-devant déclarés, borné d'un bout, lad. rivière de Loire, d'autre bout, en partie les prés de la Couëtte et pré clos dépendant desd. prieuré et domaine partie, d'un côté, le grand étier de Lisy, dépendant dud. prieuré au droit d'icelui, d'autre côté, et la prée de Rohard appelée les Guérinais et vallée du Bois. ce qui donne : Une
chapelle, une maison, une grange, des étables, un jardin, un enclos..., |
La
situation géographique Le prieuré a été construit sur un rocher émergeant au bord du lit navigable de la Loire tout comme Rohars. A examiner la taille de ce rocher on s'aperçoit bien que les constructions n'y pouvaient qu'être modestes L'étier du Syl, les eaux de l'estuaire de la Loire séparant l'abbaye Blanche Couronne de la plupart de ses biens et plus généralement les difficultés de déplacement ont été à l'origine de ce prieuré qui permettait aux moines d'être au plus près de leurs propriétés. Ce lieu aurait pu servir de refuge isolé aux marins malades mis en quarantaine et remontant l'estuaire Ceci expliquerait, selon certaines hypothèses, l'appellation "rouge" qui définit le Tertre. Cette appellation est cependant récente, les documents anciens ne parle que du Tertre sans préciser rouge. |
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L'histoire En exemple, les possessions
vinicoles du prieuré en 1469 sont celles-ci: également une pièce
appelée "Teste de Porc", Dom Hector Vigor
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Le Prieuré passe en commende A la mort du prieur Hector Vigor c'est Jean Biré, premier prieur commendataire, qui lui succède puis son neveu René Biré En 1627 le procureur de l'Abbaye demande 20 livres, 24 trullées de fèves et 114 livres de beurre. En 1644 la rente en nature est transformée en une rente de 120 livres par une entente entre l'abbé commendataire de Blanche Couronne et le prieur commendataire du Prieuré, René Biré. Au XVIIème siècle les de Cornulier deviennent les prieurs népotiques (transmission familliale) D'abord Jean-Baptiste, ensuite son frère
appelé également Jean Baptiste de Cornulier sieur du Pesle Après le concordat, le 28 décembre
1684 un procès avec l'abbaye de St Maur intenté par Claude
de Cornulier portant sur cette obligation de rente permet à la
lecture de la consultation d'un juriste du parlement de Rennes d'avoir
un idée plus précise de la nature de ces prieurés. Enfin un autre Claude, le frère du précédent qui désirait se marier et qui se démit du prieuré entrera en possession de son bénéfice en 1695. |