Si un toponyme doit permettre
d'identifier très précisément un
détail géographique localisé, il n'a
pas été attribué par l'homme de
façon arbitraire, mais dans un souci de description du
paysage et d'évocation des activités que les
habitants y exerçaient.
Paroles pleines de bon sens que l'on peut lire sur le
site de l'Institut Géographique National (IGN)
On pourrait ajouter : par les habitants et dans leur langue !
Aujourd'hui sous
prétexte de défendre la langue bretonne, on
affuble aujourd'hui de toponymes bretons inventés des
lieux, villes, villages où l'on a jamais pratiqué
cette langue et dont l'origine du nom est à rattacher
généralement au latin ou au français.
Souvent, il est vrai, avec la coupable complaisance de certains
élus peu au fait de l'histoire bretonne et de sa
réalité linguistique en particulier en Haute
Bretagne.
C'est un manque de respect de l'héritage nos
aînés, des habitants et de leurs usages et cela
révèle, à l'évidence, une
volonté de masquer à terme la
véritable origine des toponymes que certains pourtant se
passionnent à rechercher.
J'ai découvert que Bouée devient
Bozeg...,
sur des sites Internet, appellation sortie de nulle part, notre commune
n'a jamais été dénommée ainsi dans aucun document,
et linguistiquement totalement infondée ! Même les habitants,
qui n'ont pourtant rien demandé, sont rebaptisés les bozegiz et
les bozegaded !
N'en
déplaise à certains qui confondent
allègrement l'origine linguistique avec l'origine historique
et géographique, BOUÉE est bien le nom breton
de notre commune même si ce toponyme n'est pas issu de la langue
bretonne. |
Tout
cela pour en arriver à cette situation ubuesque : Imposer en
pays gallo des toponymes sans passé, sans tradition
populaire et présentés, à tort, comme
issus d'une langue que de toute façon personne n'utilise en
Haute Bretagne .et pratiquement plus en Basse Bretagne dans la vie de
tous les jours.
La
Loire-Atlantique, qui ne manque pas de noms tirés du breton
dans sa partie occidentale, n'a pas besoin que l'on dénature
sa toponymie autour de Nantes, ancienne capitale du duché de
Bretagne, non bretonnante(1),
tout comme Rennes ou Saint Malo(2)
!
(1) bretonnant = brittophone =
qui parle le breton
(2) ou alors il y a plus de mille ans !
Voici
ce que j'ai découvert sur un site Internet et ce n'est pas
le seul. On ne sait si on doit rire, protester ou s'affliger de
telles bêtises. |
|
Et encore ils ont rajouté
" Bouésiens " sur mon intervention, Dans
un premier temps il n'y avait que " Bouziens ",
appellation purement imaginaire !
En janvier 2006 les
Bouziens sont quand même redevenus Bouéziens.
Mais pour le reste... |
Le site en question est appelé
" GÉOGRAPHIE DE BRETAGNE " et il n'est
qu'un exemple parmi d'autres.
Il est vrai qu'ils sont aidés par
l'Office de la langue bretonne qui fournit une liste normalisée (sic) en breton des
communes de Bretagne et de leurs habitants !
en
réalité des appellations totalement sorties de
leur imagination.
A T'ON PARLÉ BRETON
À BOUÉE ? |
Si le
dialecte roman pratiqué par les anciens et les archives ne
permettent pas de conclure à une pratique quelconque du
breton, les toponymes pourraient nous donner quelques indications.
Un ouvrage sert souvent de référence, il y est
question de Bouée.
Les
noms de lieux bretons en Haute Bretagne - Jean-Yves
Le Moing
En se
basant sur la nomenclature des lieux habités et sites
remarquables de l'INSEE, l'auteur
fait l'inventaire des toponymes de Haute Bretagne qu'il
répertorie comme issus de la langue bretonne . En s'aidant
de l'informatique et après avoir établi des
critères de reconnaissance il a calculé le
pourcentage de ces noms. Comme tout travail de recherche il peut ne pas
être dénué d'erreurs mais prenons comme
juste le résultat pour Bouée.
Même si l'intérêt de cette
enquête est surtout de mettre en évidence les
zones où le breton a été
utilisé et à établir des
frontières linguistiques par comparaison de ces pourcentages
entre territoires.
A Bouée, il obtient 7,1% (j'aime bien
le 0,1%) soit 4 ou 5 toponymes, ce n'est pas
précisé. Juste au dessus du seuil non
significatif qu'il situe à 4,5%.
Si on prend 70 lieux répertoriés et 5 toponymes
bretons on arrive bien au 7,1%.
Tout dépend de la liste qu'il a utilisé mais 70
lieux habités et sites remarquables semblent bien un
maximum, d'autant que certains sont des doublons, Basse et Haute
Noë, Basse et Haute Raudière etc.
JY Le Moing précise que si on prend en compte les
microtoponymes le pourcentage françisé augmente,
ceux-ci étant plus récents ou ayant
évolué plus facilement. Ils n'en tient donc pas
compte.
Certains en déduisent : On parlait le
breton à Bouée au Moyen-Âge !
Or même JY Le Moing ne le prétend pas et pour
cause.
1 - Il reconnait que de Nantes à Donges les toponymes du
bord de Loire sont exclusivement non bretonnants à
l'exception de Bouée, dit-il, mais rappelons qu'il ne s'agit
que de 4 ou 5 noms de lieux..
2 - L'auteur explique que dans les communes où le
pourcentage calculé est considéré
comme significatif mais faible, c'est le cas à
Bouée, c'est que des dirigeants, défricheurs,
créateurs de lieux habités ont pu pratiquer le
breton mais que justement la population ne l'utilisait pas... Sinon,
dans ce cas, les pourcentages sont beaucoup plus
élevés. Plus de 50% par exemple dans la
presqu'île guérandaise.
92,9%
(au minimum) des noms qui ne sont pas bretons, la situation
de Bouée au coeur d'un espace non brittophone, aucune trace
archivistique de l'utilisation du breton, un patois d'origine
romane, pour un observateur objectif la conclusion est claire
: La population de Bouée n'a jamais utilisé le breton.
Malheureusement certains ne lisent que ce qu'ils veulent bien et
outrepassent les conclusions même des auteurs qu'ils
consultent.
Si on considère que l'auteur ne trouve que 7,1% de toponymes
bretons à Bouée, ce ne peut être qu'un
maximum, on peut lui faire confiance (...)
On conviendra que 5 toponymes sur 70 d'origine
bretonne ou supposés comme tels ne permettent pas de
conclure que le territoire de Bouée fut brittophone... mais
plutôt l'inverse !
|
D'où
ces trouvailles proviennent-elles sinon
de l'Office de la langue bretonne, issu de l'Institut culturel de
Bretagne et, comme lui, notoirement contrôlé par les
militants nationalistes ? écrit
Françoise Morvan à propos d'un cas similaire dans
le Morbihan |
La
cerise sur le gâteau |
. Origine du toponyme
Bouée selon les auteurs ...
De
l'élément celtique ou breton "Boz" (victoire,
profit), très courant dans les anthroponymes anciens et qui
se retrouve dans des noms comme Beuzec, Lanvoy (Lanvoé),
etc. La chute du "z" central est classique
L'étymologie par "lieu à boeufs" pose de nombreuses
difficultés
Et
hop ! l'affaire est faite... Bouée découle du
breton Bozeg, il fallait y penser et oser l'écrire !
Bouée,
où l'on a jamais parlé le breton, n'est connue,
pour l'instant que sous la forme Boué ou Bouée et
les gens de l'OLB seraient bien en peine d'étayer leur
explication par des documents.
Mais le souci de la vérité toponymique et
historique n'est pas, à l'évidence, ce qui les
anime.
Voir mon analyse
sur le nom
de notre commune
Une
bretonnisation artificielle de Bouée n'a aucune assise
historique et occulterait son véritable héritage
linguistique. |
Exemples de manipulations en comparant avec
le cartulaire de Redon ou celui de Saint Cyprien de Poitiers pour
quelques communes voisines.
Savenay appelée Savannacum en
848 devient Savenneg. A noter que malgré
cela nos " experts " de l'OLB
pensent que l'origine latine est " incertaine "
Il peut s'agir d'un descriptif celtique ou breton (cf. breton saon
< savn = vallon), avec l'augmentatif -eg. Ou breton, savenn,
élévation, écrivent-ils. On
se pince, mais oui... Comme pour Bouée on invente le
toponyme en breton et puis ensuite on en explique l'origine !
Cordemais nommée Cordemes en
1060, Kordevez.
Dongia, qui désignait Donges en 1104,
devient Donez etc. etc.
La seule chose que l'on ne peut leur reprocher c'est leur manque
d'imagination, ces noms sortant de leur esprit fertile de bretonnisants
militants !
Mes voisins de Lavau-sur-Loire seront ravis
d'apprendre qu'ils sont devenus des " Gwalligeriz "
habitants de " Gwal-Liger ", alors
que leur bourg était dénommée parrochia
de Vallis, paroisse de Lavau, en 1075 dans le cartulaire de
l'abbaye de Saint Cyprien de Poitiers.
Prevenkel, prétendent-ils,
est le nom de Prinquiau, alors qu'on trouve
Prehinquel dans le même cartulaire, toujours en 1075. Et
aussi en 1284 : Prencqueau dans des titres du Prieuré de
Donges.
Il
faut bien avoir à l'esprit que tous ces noms
bretonnisés de Haute-Bretagne ne sont pas des appellations
utilisées aujourd'hui ou dans le passé par les
brittophones ni reconstitués à partir
d'archives mais bien des inventions des membres de l'Office de la
langue bretonne. Cet office ne manque malheureusement pas de petits
colporteurs qui diffusent largement le produit de leur imagination dans
des publications ou des sites Internet. Tout ceci en
méprisant la vraie recherche toponymique.
L'Institut national de géographie (IGN)
est autrement plus respectueuse de la tradition et des
différents apports linguistiques. Il suffit de
consulter son " Glossaire de termes dialectaux - Noms de lieux
en France ", pour le comprendre.
Le site de
l'IGN |
Haut de page
TOUT CECI N'EST
PAS INNOCENT |
Le
breton n'était plus parlé à la Cour du
duché de Bretagne depuis le XIe
siècle et Hoel de Cornouailles. Notre chère Anne
de Bretagne, au XVe, ne le pratiquait donc pas... |
Cette volonté de vouloir imposer
une signalétique bretonne là où elle
n'a jamais existé et en plus dans une langue
remaniée
rappelle celle de quelques uns de confondre le " peuple
breton " dans " une
ethnie " ne parlant " qu'une
seule langue ", celtique, bien entendu !
Malheureusement quelques uns se laissent, de bonne foi, abuser par des
mensonges laissant croire que sans langue bretonne pas de vrai
breton et sans toponyme "celte" pas d'identité
géographique réellement bretonne.
Sans parler de la faiblesse de certains élus qui se disent
que, après tout, c'est bon pour le tourisme...
On est bien au coeur du sujet qui nous
intéresse ici et c'est une grossière manipulation
historique.
En effet...
En Bretagne on a utilisé successivement ou
simultanément plusieurs langues (gaulois, latin, gallo,
breton, francique, français...)
Elle s'est formée de conquêtes, d'immigrations et
d'invasions successives : gaulois, romains, saxons, bretons, normands,
francs etc. Pour une ethnie, on repassera...
Quant à la nation, depuis 1532 le duché de
Bretagne a perdu son indépendance et si d'aucuns regrettent
que la Révolution ait supprimé la
féodalité et ses privilèges pour
instaurer une république ce n'est pas une raison pour
réécrire l'Histoire en imposant aujourd'hui une
bretonnisation artificielle des toponymes en Haute-Bretagne.
|
Là où les
noms de lieux sont issus du breton respectons les, là
où ils ne le sont pas respectons les tout autant !
En admettant que le breton surunifié
soit justifié, mais ça n'est pas ici le sujet,
les toponymes, eux, se doivent d'être
préservés car ils sont liés
à l'usage des habitants et ne doivent pas être
" fabriqués " dans quelque officine
régionale que ce soit, de plus financée par des
deniers publics. L'Institut Géographique National s'attache,
au contraire, lui, à conserver les appellations d'origine
issues des langues et dialectes des autochtones.
Il
faut évidemment lire toute carte représantant une
barrière linguistique avec précaution, la
réalité, on s'en doute, étant plus
nuancée. Le breton a débordé, en
effet, le long des côtes au Nord et au Sud, mais à
l'opposé dans les grandes villes de Basse-Bretagne, Brest ou
Lorient, par exemple, on parlait au XVIIIe
essentiellement français.
Mais justement la toponymie est là pour nous aider car elle
est un témoin de la pratique du breton, du gallo et du ...
français ! CARTE WIKIPEDIA |
LES ENJEUX
CELTITUDE
OU GAULOISERIE ? |
Ce
qu'il s'agit d'imposer, ce n'est pas une langue, c'est une arme
idéologique dans un combat visant à faire de la
Bretagne autonome une nation unie parmi les nations
" celtes ", pays de Galles, Irlande, Ecosse, qui ont
déjà conquis leur autonomie.
Ce décor est donc nécessaire : sans la Bretagne
gallèse, la basse Bretagne ne représente pas un
poids suffisant et il importe donc de l'enrôler sous la
bannière celtique. (AOSB)"
La Gaule est divisée en trois parties, dont l'une
est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains,
la troisième par le peuple qui, dans sa langue, se nomme
Celte, et, dans la nôtre, Gaulois. ". César
- Commentaires sur la guerre des gaules
« Gallia est omnis divisa in partes tres, quarum unam incolunt Belgae, aliam Aquitani, tertiam qui ipsorum lingua Celtae, nostra Galli appellantur. » Iulius Caesar, Commentarii de bello Gallico |
Autonomie,
indépendance ?
L'UDB,
parti autonomiste breton, n'a recueilli que 1,54%
des voix aux législatives de 2002 sur
1.481.358 suffrages exprimés !
En 2007,
mais dans le cadre d'un accord avec les verts, il a recueilli 2,75%.sur
898139 suffrages quand le candidat commun était de l'UDB. |
Pour certains il semble être plus valorisant de se dire celte que
gaulois... et pourtant c'est bien la même chose.
S'il n'est pas bien méchant aujourd'hui d'abuser de cette
dénomination en particulier dans le monde du spectacle,
l'utilisation restrictive de l'appellation celtique
occulte une réalité contenue partiellement dans
cette affirmation scolaire que nous connaissons tous : "Nos
ancêtres les gaulois". Même s'ils ne sont
pas les seuls, y compris en Bretagne...
Sauf à croire que Obélix dansait au son du biniou
je ne vois pas vraiment en quoi la musique bretonne est aujourd'hui
particulièrement celtique. Elle est tout
simplement ce qu'elle est, bretonne, et c'est bien suffisant.
La celtomanie a malheureusement deux
conséquences, ignorer les apports multiples et
récents dans la musique dite traditionnelle et
réduire la réalité de l'histoire des
celtes et de leur art ( autre que la musique dont nous ne connaissons
rien ).
Art très riche en magnifiques objets, usels et guerriers
retrouvés pas seulement en Bretagne mais dans toute la
Gaule.
La Bretagne ne fut pas que celte et il n'y
a pas qu'en Bretagne qu'il y eut des celtes ou... gaulois. |
|
L'Europe des ethnies :
Réveille-toi,
Jean Monnet, ils sont devenus fous !
Pour se
forger une identité bretonne basée, comme il se
doit, sur une culture celtique supposée
différente de la culture française (?), les
intégristes n'ont que la langue bretonne comme authentique
héritage celtique à se mettre sous la dent, si
j'ose dire, alors même que celle-ci connaît un
effondrement en Basse-Bretagne qu'il sera sans doute bien difficile
d'enrayer aujourd'hui. Les mêmes qui méprisent
l'héritage français se voit obligés,
à travers les panneaux, faute de mieux, de tenter de
" celtiser " des régions
gallèses, dont ils ont besoin, au mépris de la
diversité linguistique de la Bretagne.
Tout le monde sait bien pourtant que ce ne sont pas des panneaux qui
sauveront la langue bretonne et surtout pas dans une langue surunifiée
que les locuteurs natifs ont souvent du mal à saisir.
Mais ceci n'est pas important.
Ce qui compte c'est de construire un bloc celtique
dans une Europe des ethnies.
J'ai même lu sur un site Internet,
développé, comme c'est bizarre, par la
même personne que " Géographie de
Bretagne " et consacré aux Minorités
en Europe, que la Bretagne était
classée comme " Minorité
recherchant une forte autonomie " On croit
rêver... mais non, pour eux l'Europe n'est qu'un empilement
de minorités, opprimées comme il se doit !
Qui réclame une forte autonomie en Bretagne ?
Le parti autonomiste breton, l'UDB n'a recueilli que 1,54% des voix aux
élections législatives de 2002 sur les 33
circonscriptions où il était présent.
Rapporté à la population de la Bretagne
historique cela représente donc environ 63 000
personnes sur 4 100 000. Mais les 4 037 000 restant ne doivent sans
doute pas faire partie du peuple breton dont ils
nous rabachent les oreilles.
En 2007, dans le cadre d'un accord électoral avec les verts,
l'UDB et les écologistes ont obtenu 4,58% sur 2519402
suffrages. Compte tenu du poids électoral des verts il ne
reste pas grand chose à nos autonomistes...
Dans un rapport établi en 1940, Werner Best, administrateur
allemand de la France occupée, et sans doute abusé
par la lecture et la fréquentation des groupuscules autonomistes
bretons, écrivait à propos de la Bretagne : Le
pays est habité par un peuple qui aspire à se détacher
de la France. Il sera par la suite, précise Henri Fréville*,
amené à nuancer sérieusement son jugement,
une fois confronté à la réalité.
*Archives secrètes
de Bretagne 1940-1944 (éditions O.F 1985
réédition 2004.)
Le socle de la
reconquête celtique (un peu d'humour,
encore que ...)
Evidemment,
pour qu'elle soit bien stable, il faut au moins trois pieds pour
asseoir cette culture celtique !
Le premier c'est évidemment la
signalétique bretonne, dans une langue que peut
être personne ne parlera plus vraiment, surtout dans une
forme normalisée et unifiée,
mais on s'en fiche on verra du breton partout sur les panneaux, on sera
donc bien chez nous, les celtes.
Le second c'est le gwenn-ha-du, clone du
drapeau américain, au passé honteux, mais devenu
omniprésent par la grâce du tourisme et d'une
folklorisation un tantinet pénible, et que le bon breton va
adopter parce que comme me l'a affirmé très
sérieusement dans un courriel le webmestre d'un site de
" vexillologie bretonne " :
"A tout peuple il lui faut un symbole. Le peuple
breton a choisi le Gwenn-ha-Du qui s'est imposé peu
à peu" (...)
Mais
le troisième, me direz vous, mais bien
sûr c'est le vecteur indispensable de la culture bretonne
dans sa forme moderne : TV Breizh ! Le
bébé du monsieur qui vend du temps de cerveau
disponible à Coca-Cola et qui, paraît-il, souffre,
le pauvre, d'avoit été privé de parler
la langue de son père. Un média en
français, pourtant, parce que quand même,
" faut bien vendre la pub ", et qui diffuse du pur
produit culturel breton :
TV Breizh est une chaîne généraliste où
l'on retrouve les grands classiques du cinéma hollywoodien
et français, des séries et fictions françaises
et étrangères (TPS) là au moins
c'est clair, vive la culture bretonne : Arabesque , Mac
Gyver, Pour l'amour du risque, Perry Mason, Chapeau melon et bottes
de cuir etc. !
Ceci dit, même si on aime bien Arabesque, je
m'étonne de ne pas lire de critiques virulentes sur cette
télévision " régionale bretonne "
dans les sites de nos militants. Serait-ce parce qu'elle leur sert de
temps en temps et que l'on ne va pas froisser quelqu'un qui a
déclaré " Je ne suis pas
français, je suis breton. Je suis nationaliste
breton " ?
Les seuls reproches exprimés, pas trop fort tout de même,
sur la diminution des émissions en breton sont toujours dirigés
vers le... CSA, institution nationale bien évidemment !
Imaginons, là on joue à se faire peur, que demain
TV Breizh devienne le TF1 d'une Bretagne indépendante, eh
bien, la culture celtique de nos nationalistes,
ça promet ! |
OÙ EN
EST LA LANGUE BRETONNE ? |
D'abord un
rappel historique : En Bretagne ducale les
bretonnants n'ont représenté qu'une
moitié de la population, essentiellement répartie dans
ce qu'on l'on nomme la Basse-Bretagne. (voir carte ci-dessus)
Le breton n'a jamais été LA mais UNE des langues
de la Bretagne dans les échanges et dans la
dénomination des lieux.
S'il est louable de vouloir sauvegarder cette
langue d'origine celtique et qui représente un incontestable
élément original de l'histoire bretonne; il est
par contre détestable de vouloir l'imposer partout en
ignorant la tradition gallèse. D'autant qu'elle connait aujourd'hui un
arrêt presque total de la transmission familiale en
Basse-Bretagne et que la langue aujourd'hui enseignée,
reconstruite, est généralement incomprise des
locuteurs maternels, il est vrai de plus en plus rares. |
En 1341,
le « Coutumier de Bretagne »
était déjà
rédigé intégralement en langue
françoise. |
Au
Moyen Âge, en milieu rural, la moitié des habitants parlaient
une langue romane héritière du latin, le gallo, en Haute-Bretagne
et l'autre le breton. Les élites : Cour du duché, Église,
administration, érudits, savants etc. utilisaient le latin et
le... françois, autre langue romane donc proche du gallo,
et ceci bien avant qu'il ne devienne la langue officielle administrative
du royaume en 1539 à la place du latin.
Ainsi le « Coutumier de Bretagne » daté
de 1341, sous le règne de Jean III de Bretagne,
était entièrement rédigé en
français
Du reste les deux villes les plus importantes, Nantes et Rennes, se
trouvaient en Haute-Bretagne, partie orientale non bretonnante du duché
de Bretagne.
Jean
-Marie Le Quinio, juge du district de Vannes, écrivait en
1790 que "la langue bretonne forme un mur de
séparation entre la moitié de la Bretagne et le
reste de la France et interdit toute communication entre les paysans et
les habitants des villes" (Elixir
du régime féodal, autrement dit domaine
congéable en Bretagne)
Ce document, écrit à la Révolution,
est intéressant pour son constat abrupte :
Les locuteurs bretons ne
représentaient qu'une moitié de la population
bretonne et essentiellement dans les campagnes largement
analphabètes à l'époque de Mr le
Quinio. |
En 1997, au dessous de quarante ans, il n'y
avait plus que 13 000 personnes capables de parler breton :
La situation ne s'est pas
améliorée depuis !
En effet, la tranche d'âge entre 40 et 59
représentait 68 000 personnes et les plus de 60 ans 160 000
locuteurs.
Ces chiffres montrent bien le viellissement de la population
bretonnante. On peut évidemment le regretter mais le constat
est cruel :
Sur 246 000 bretonnants recensés en 1997 il y en a 13 000
entre 0 et 40 ans et 233 000 au dessus de 40 ans.
Enquête TMO 1997
Alors que les bretonnants sont estimés encore
à 1 100 000 en 1950 il ne sont plus que 246 000 cinquante
ans plus tard (sur plus de 4 millions d'habitants dans la
bretagne historique) Cette évolution récente
montre bien que son déclin découle surtout de la
révolution industrielle et de l'exode rural qu'a connu la
Bretagne au lendemain de la guerre, plus que de l'école
communale qui existait déjà depuis plus d'un
siècle en 1950. Le cas de la langue bretonne n'est
d'ailleurs pas unique en France car ce phénomène
concerne aussi l'ensemble des langues régionales, dialectes
et patois utilisés essentiellement dans les campagnes et qui
ont subi de plein fouet la mutation sociologique du milieu rural. " En
fait, le rôle de l'Etat a été
essentiel, et, peut-on dire, déterminant, mais non
suffisant "
(Fañch Broudic)
Une nouvelle enquête montre un déclin régulier de la pratique du breton
En 2007 ils ne sont plus que 172 000 à parler le breton.
Il y avait encore 246 000 bretonnnants en 1997. Dix ans après, leurs effectifs ont fondu. Parmi ceux qui pratiquent le breton en 2007, 70% ont plus de 60 ans
il y a 10 fois moins de bretonnants aujourd'hui parmi les plus jeunes que parmi les plus âgés : les 15-40 ans sont au nombre de 12 000, quand les plus de 60 ans sont 120 000.Enquête TMO 2007
Comment caractériser désormais la langue bretonne ?
Ce qui est certain, c'est qu'elle n'est pas aujourd'hui un moyen de communication comme le sont le plus souvent les autres langues. Elle l'a été, jusqu'au milieu du XXe siècle : elle ne l'est plus tout à fait. Il n'est pour ainsi dire plus la langue du foyer : 14 % le parlent toujours ou souvent avec leur conjoint. Il est encore moins celle du travail : 2% l'utilisent toujours ou souvent entre employeurs et salariés. Il est assez peu la langue des relations formelles (mairie…). L'usage concret du breton par les locuteurs eux-mêmes est en régression dans la plupart des registres.
Fanch Broudic
Les attaques frontales n'ont pas eu vraiment le résultat
escompté, comme celle d''Emile Combes,
Président du Conseil, Ministre de l'Intérieur et
des Cultes, qui prétend en 1902 interdire la
prédication en langue bretonne dans les églises
de Basse-Bretagne et obliger le clergé à
enseigner le catéchisme en français aux enfants.
La mesure est vexatoire, et le linguiste Albert Dauzat le
reconnaîtra quarante-cinq ans plus tard en parlant d'un "acte
fâcheux de violence".
Mais alors que l'exclusion du breton de l'école n'avait guère
suscité de protestations, la décision de Combes provoque
aussitôt un tollé et une avalanche de réactions, non
seulement de la part de l'épiscopat et du clergé, mais également
des élus - y compris de certains élus républicains
- des instituteurs, des autorités locales, de la presse;
Fañch BROUDIC - L'interdiction du breton en 1902
Malgré
cela " En
Basse-Bretagne,jusque vers 1950, la langue maternelle était
généralement le breton, du moins en zone rurale;
à compter de ces années-là, les
familles font massivement le choix d'élever leurs enfants en
français." (F.B.)
Ce
choix intervient alors même qu'à cette époque l'enseignement
des langues et dialectes locaux est enfin autorisé dans l'enseignement
public par la Loi DEIXONNE du 13 janvier 1951. Or
plus d'un million de personnes sont encore bretonnantes au début
des années 50. Je dirai qu'en cela les brittophones de Basse-Bretagne
sont bien français qui ont considéré par la suite
que connaître une seule langue suffisait à leurs enfants.
Ils ont pensé qu'il n'était plus nécessaire de
leur transmettre leur langue maternelle comme cela était encore
largement le cas jusque là malgré 70 ans d'école
primaire obligatoire en français et plus d'un siècle après
la création des écoles communales.
Mais on
était pas moins breton, au Moyen-Âge, quand on ne
parlait que le latin, le gallo ou le françois comme
d'ailleurs la plupart des ducs de Bretagne , le dernier duc
brittophone, Hoel de Cornouaille, vécut en effet au...
XIème siècle. Eh oui, notre chère Anne
de Bretagne ne parlait pas le breton...! |
Consultez le site sur la langue
bretonne de Fañch Broudic, journaliste et chercheur
Vous y
trouverez, par quelqu'un qui fait autorité en la
matière, une foule d'informations sur la situation passée
et
actuelle du breton en Basse-Bretagne, les raisons de son
déclin, des statistiques, des analyses etc. Tous les
chiffres que je mentionne proviennent de ses travaux.
Loin des caricatures de certains militants on y découvre des
articles et des thèses qui sont le résultat de
recherches objectives.
Lire ici
une étude de 1999
réalisée par Yves LE BERRE et Jean LE
DÛ Université de Bretagne Occidentale, Brest. (Site
Régionalismes)
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DES BRETONS
RÉAGISSENT AILLEURS |
Extraits
d'un communiqué de presse paru sur le site du GRIB et qui
traite d'une signalétique bilingue breton-français
qui a été imposée à Réminiac
dans le Morbihan gallo. Site
du GRIB
L'Affaire
des panneaux
Par Françoise Morvan, 4 décembre 2005
(...) Il semble pour le moins étrange qu'on se serve
de l'alibi du tourisme pour faire passer un tel projet qui ne semble
viser qu'à effacer l'existence de la Haute-Bretagne
au profit d'une pseudo celtitude supposée gratifiante
pour l'autochtone et propre à captiver le touriste.
En effet, les toponymes imposés ne sont
pas d'anciens noms retrouvés :
Réminiac ne s'est jamais appelé
« Ruvenieg » ; la
première forme attestée est
« Ruminiac », présente
dès 856 dans le Cartulaire de Redon ; Monténeuf
ne s'est jamais appelée « Monteneg
» ni Malestroit
« Malastred » (le nom
apparaît en 1464 sous la forme
« Maletroit »), et l'on
pourrait continuer ainsi à l'infini.
La signalétique bilingue, absurde en
pays gallo, n'est qu'un pas de plus vers la
« celtisation » de la Bretagne gallèse,
de même que la « réunification
»(1), nécessaire aux yeux
de certains pour le moment où l'autonomie, puis
l'indépendance, de la nation bretonne seront
acquises.
Il importe de comprendre les vrais enjeux
d'une telle opération, même si
la majorité des personnes concernées se
contentent de hausser les épaules ou de dénoncer
ce gaspillage de fonds publics.
F.M. Françoise
Morvan, bretonne, agrégée de lettres, docteur
d'Etat, a écrit un ouvrage " Le Monde comme
si - Nationalisme et dérive identitaire en
Bretagne " qui est un grand coup de pied dans la
fourmillière nationaliste mais aussi une formidable
bouffée d'air pur qui ne manque heureusement pas d'humour et
il en faut pour lire ce livre. |
(1) J'ai, comme élu municipal mais
à titre personnel, signé la chartre de Bretagne
Réunie demandant le
rétablissement de la Région Bretagne historique
à cinq départements.
Je
peux parfaitement comprendre, par contre, les réticences de certaines
personnes sur ce sujet devant les délires de nationalistes prêts
à s'engouffrer dans la brèche et faire de la surenchère.
Ce sont eux d'abord qui déconsidèrent une démarche
qui pourtant me semble légitime, mais dans le respect et le cadre
de la République.
Haut de page
Il est
tout aussi vain de vouloir inventer des noms prétendument
gallo.
J'ai
ainsi vu ma commune être affublée du nom de Boey,
reconstitué
(sic), on atteint des sommets !
Reconstitué à partir de quoi ? Comme pour le
bifteck, on passe la toponymie au hachoir et en fait des morceaux
reconstitués (...) à la demande !
Quelle manie décidément !
Bouée s'est appelée Boué ou
Bouée, aucune carte ancienne ne parle de Boey pas plus que
Bozeg, Boeg ou je ne sais quoi.
Le nom gallo de notre petit bourg est
Bouée, n'en
déplaise aux imaginatifs qui ne sont pas en reste lorsqu'il
s'agit de manipuler notre patrimoine toponymique à leur
guise.
En fait ces gens confondent l'écriture et la prononciation.
Que Bouée ait pu se prononcer autrefois "bouaille
ou Bouaï " est une chose mais la seule
écriture connue est bien Bouée ou
Boué. C'est sa prononciation qui a pu évoluer. Du
reste les toponymes se terminant par ...ais de
prononçaient ...aï. Ils ne s'en
écrivaient pas moins ...ais !
Déjà que beaucoup de personnes confondent, en
Loire-Atlantique, Bouée et Bouaye, là
ça va être le ponpon !
La seule orthographe plus ancienne, attestée à
ce jour par des documents, est Boué. Les
habitants sont communément dénommés les bouésiens
mais certaines personnes écrivent les bouéziens.
Ce fut d'ailleurs le choix des créateurs de la troupe de
théâtre locale, en 1979, qui se nomme La Bouézienne.
Les deux orthographes, non officialisées, existent, même
si bouésiens est celle aujourd'hui la plus usitée.
Boué, Bouée, bouésiens ou
bouéziens, restons en là, ça nous
suffit largement !
Bien
sûr si quelqu'un a fait des découvertes
toponymiques basées sur des archives indiscutables, qu'il
n'hésite pas en faire profiter les pauvres
bouésiens (pardon... bozegiz) que nous
sommes !
Mais quel manque de respect des habitants et leus usages linguistiques
par des gens qui se prétendent, au nom du peuple,
les défenseurs du breton et du gallo ! |
Le Gwenn-ha-du fut interdit en
1944... oui mais pourquoi ?
ou la mutation d'un emblême, du fascisme à la
folklorisation... |
"
Un fameux drapeau breton pseudo historique
inventé en... 1923 par des gens plus que douteux. |
Le
Gwenn-ha-du accompagna le parcours sombre de ses créateurs
jusqu'en 1944. Un symbole dont quelques uns aujourd'hui
n'hésitent pas à falsifier l'histoire en déplorant
qu'il fut interdit dans le passé. |
«Ce
drapeau a été présenté
par un tour de passe-passe, à un public ignorant
tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel»
Olier Mordrel, membre de Breiz Atao, fondateur du PNB |
|
Octobre
2008 - Nouvelle signalisation automobile - La Région
Bretagne choisit le Gwen ha du ! Le propriétaire
pourra exprimer son attachement à un territoire,
en apposant un identifiant géographique sur ses plaques
minéralogiques Cet identifiant sera composé
de deux parties : le numéro du département
choisi par le propriétaire en bas (département
de résidence ou non) et l'emblème de la région
correspondante en haut. Chaque Conseil régional est
chargé de transmettre au gouvernement l'emblème
retenu pour sa région (logo officiel ou autre symbole).
Considérant que « le le Gwenn ha Du est pour
le grand public l'emblème le plus représentatif
de la Bretagne à l'échelle régionale,
nationale et internationale »,
le Conseil régional de Bretagne a décidé
de proposer le drapeau "breton" (Gwenn ha Du) comme identifiant
de la Bretagne. Une décision prise à l'unanimité
par le Conseil régional lors de sa session des 12
et 13 octobre 2006 (Site
de la Région Bretagne )
Soit
... allons y pour le Gwenn-ha-du comme symbole représentatif
de la Bretagne.
Ce n'est d'ailleurs pas faux aujourd'hui pour le grand public
à qui on a imposé cet emblème pourtant
né dans la honte.
En
tout cas il y en a un : Olivier Mordrelle (Olier Mordrel)
qui doit bien rigoler dans sa tombe, mais passons... |
Mais
à l'instar de la bretonnisation artificielle des
toponymes il est intéressant de se pencher sur l'histoire
réelle de ce ce fameux Gwenn-ha-du, présenté
aujourd'hui comme "le" drapeau breton.
Inventé en 1923, il le fut pour être l'emblème d'un
mouvement raciste et fasciste, Breiz Atao.
Interdit à la
Libération comme insigne pro-nazi, il est devenu, par le miracle d'une amnésie opportune,
l'emblème de la Bretagne
La
découverte ou l'ignorance a écrit en son temps
un des maîtres à penser des nationalistes bretons
qui avait bien connu cette époque, et pour cause. Et bien
justement il faut découvrir la réalité de
ces démarches de "celtisation" forçée et
ne pas
ignorer la vraie histoire du Gwenn-ha-du.
La
lecture du chapitre sur les drapeaux bretons du site appelé
"Géographie de Bretagne" est, à ce sujet, assez
instructive.
En effet, écrire une biographie*
partielle et complaisante de Maurice (dit Morvan) Marchal, créateur
du Gwenn-ha-du en 1923, sans rappeler ses théories raciales
et son parcours me parait un peu osé. Ont ils oublié
qu'il fut interné et condamné à une peine
d'indignité nationale à la Libération ?
Une
page sur Marchal - Une
autre
Entre autre, dans la revue druido-nazie Nemeton, qu'il
dirigeait, Marchal appelait Vichy à prendre " une
loi complémentaire " plus
sévère à l'encontre des
juifs !
"Une chose est certaine : tous les États
autoritaires d'Europe ont dû adopter une
législation d'exception concernant les Juifs. En Allemagne,
cette législation est fondée, d'une part, sur les
principes ethno-eugéniques formant la base de la
communauté germanique ; d'autre part, sur le rôle
économique purement parasitaire que joue
l'Israélite au sein de la société".
écrit -il en 1943 dans Nemeton.
C'était un
humaniste et un homme de gauche, qu'on vous dit...!
* Pour être
honnête ce n'est pas le seul texte amnésique que
j'ai lu sur cette personne et d'autres du même acabit.
Mais surtout
regretter que le Gwenn-ha-du fut interdit sans préciser
quand et pourquoi me paraît être d'une totale
mauvaise foi, au minimum :
" il fut
même une époque, fort heureusement
révolue (sic), où il était
prohibé " lisait-on
récemment * et plus loin " Prohibé
pendant de nombreuses années par les autorités ne
supportant aucune référence à la
Bretagne (?), il a fallu attendre le milieu des
années 60 pour pouvoir enfin (resic)
brandir le drapeau breton sans entrave ".
Textes très ambigus, pour le moins..., les
autorités en question étant celles qui venaient
de délivrer la Bretagne des occupants et des nationalistes
fascistes.
Or ce drapeau " breton " fut
interdit pour avoir été le symbole de la collaboration
de ses adeptes avec l'ennemi
nazi
(...)les
autorités ne supportant aucune référence
à la Bretagne
?
Citation de l'île de Sein comme Compagnon
de la Libération
Décret du 1er janvier 1946
« Devant l'invasion ennemie, s'est refusée
à abandonner le champ de bataille qui était le
sien : la mer. A envoyé tous ses enfants au combat sous
le pavillon de la France Libre devenant ainsi l'exemple
et le symbole de la Bretagne tout entière. |
Les
autorités ne supportaient pas à l'époque
que l'on parle de la Bretagne est-il dit...! Manifestement
ça dépendait pour qui..
Le
drapeau sous lequel
les Sénans se sont enrôlés |
|
D'autres
défilaient en Bretagne occupée derrière
le Gwenn-ha-du ! |
|
|
Une langue, une ethnie, une nation écrivaient les
nationalistes bretons de Breiz Atao, ceux qui ont
adopté le Gwenn-ha-du en 1923, faisant croire que
c'était un drapeau de la Bretagne historique alors que la
seule histoire qu'il ait connu au début ce sont les discours
racistes et la compromission de ses utilisateurs de l'époque
avec l'occupant.
Une page sur le sujet et une autre
Après la Libération, il aurait mieux valu le laisser dans
la honte et l'oubli de l'Histoire. Du reste aucun résistant
breton n'aurait accepté
à l'époque de défiler derrière ce symbole,
honni qu'il était par l'immense majorité de la population.
« Ma grand-mère de Saint-Brieuc (pourtant peu politisée)
le détestait, et j'ai mis très longtemps à comprendre
pourquoi », témoigne honnêtement un
breton qui l'a pourtant adopté aujourd'hui, sur un forum traitant
du sujet.
Le témoignage instructif d'un connaisseur...
«
Ce drapeau, né de la plume de Morvan Marchal, premier directeur
de Breiz Atao, a été présenté par un tour
de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme
le drapeau breton traditionnel.» écrit dans la
Voie bretonne en 1975 Olivier Mordrelle (dit Olier Mordrel) ancien
membre de Breiz Atao, condamné à mort à la Libération
par contumace. Expatrié il fut gracié, revint en France.
et a le mérite de ne rien cacher. Il déclarait par ailleurs
:
« le reniement du nationalisme breton, de Breiz Atao - c'est
tout un - est-il justifié en soi ? Le calcul de jeter un voile
sur un passé encore brûlant représentait la seule
tactique de défense pour les rescapés de l'emsav. Le nouvel
emsav a donc ignoré tout naturellement l'héritage du PNB
" extrémiste " . Avec une exception cependant, et de taille. il
a brandi, divulgué, répandu partout, imposé d'autorité
à ceux qui en voulaient comme à ceux qui n'en voulaient
pas, le drapeau noir et blanc, symbole de la subversion et témoin
sinistre de la haute-trahison. Notre vieux drapeau, traqué par
les gendarmes, frappé d'interdiction
par les tribunaux » (Olier Mordrel 1975)
Que
représente aujourd'hui le Gwenn-ha-du ? |
|
1316
le dernier emblème
des ducs de Bretagne |
Au
moins, si on l'utilise aujourd'hui, doit-on rappeler son passé
en toute objectivité et
ne pas se servir de son interdiction comme la preuve d'un génocide
culturel (?) que subiraient les bretons.
Cette inversion de l'Histoire jette
un sérieux doute sur l'honnêteté de la
démarche qui consiste à vouloir
"celtiser " de force les toponymes.
On pourrait excuser l'ignorance mais
là...
Évidemment
les personnes qui aujourd'hui brandissent le Gwenn-ha-du dans des
manifestations politiques ou festives ne sont pas pour autant fascistes
ni racistes, tout juste ignorant tout de la Bretagne, comme disait
Olier Mordrel....
Du reste la Région Bretagne l'a finalement
choisi pour les plaques minéralogiques comme emblême
représentatif ...
La signification de ce drapeau, largement folklorisé aujourd'hui,
a évolué depuis sa création entre
le gadget pour touriste, l'autocollant automobile, la décoration
de gâteaux bretons et la bannière fièrement
dressée par des gens en mal d'identité et ignorant
tout de son passé |
L'hermine
à été amenée en 1212 par Pierre Mauclerc,
comte de Dreux, devenu duc de Bretagne par alliance.
Le duc Jean III en 1316 ne conserva que l'hermine. |
Le
logo de la région Bretagne actuelle |
Mais, de la part de prétendus vexillologues,
occulter son origine ou pire travestir son histoire pour en faire une
victime de la colonisation française n'est pas sans
arrière-pensée.
Ce
déni de la vérité historique et ces mensonges
répétés doivent interpeller et faire réagir.
Que cachent donc
la fabrication de toponymes imaginaires et le révisionisme
historique au sujet du dernier drapeau du peuple breton
? On peut, pour le moins, se poser la question.. |
Haut de page
J'ai
reçu un courrier d'un lecteur de Saint Vincent sur Oust dans
le Morbihan.
Courrier intéressant parce qu'il représente un
condensé de ce que pense beaucoup de gens victimes de la
propagande nationaliste qui prétend parler au nom du "peuple
breton".
Choqué par mes propos, il m'accuse de «répandre
du venin et de cracher sur le drapeau breton» et
que j'ose faire «l'amalgame entre des groupuscules
fascistes de la guerre et les bretons actuels qui défendent
la langue bretonne».
Plus loin
«Au fait vous savez peut être que cette
région fut créée sous Vichy»
dit-il en parlant des Pays de la Loire
Il déplore également le «caractère
non démocratique» de la constitution des
Pays de la Loire et objecte à mes propos une «Bretagne
tolérante et ouverte sur le monde».
Il m'accuse d'insulter les pêcheurs de Sein rejoignant la
France Libre et bien sûr d'être un disciple de
Françoise Morvan, ennemie de la Bretagne.
Je lui ai répondu bien volontiers puisque cette personne,
qui se «sent profondément breton»,
avait pris la peine de prendre sa plume.
Ceci m'a permit de lui expliquer pourquoi je connaissais bien ce fameux
renouveau de la "culture" bretonne pour l'avoir
côtoyé dans les années 70 et de
rectifier quelques erreurs historiques.
S'il y a dans ma réponse des paragraphes qui font doublon
avec ma page, j'en profite pour parler un peu de ce que j'ai
vécu et pour rétablir la
vérité quand au rôle de
Pétain dans la création des Pays de la Loire.
Un
autre correspondant m'a envoyé ce courriel dont je livre des
extraits.
Ce message est essentiel parce qu'il
émane d'un brittophone maternel. Je lui
laisse bien sûr la responsabilité de ses propos en
particulier sur les politiques. Ce qui m'a
intéressé c'est le rapport qu'il a eu entre sa
pratique maternelle de la langue bretonne et ce qu'il appelle le
"lobying" ... Et pourtant il a, semble t'il,
fréquenté le milieu nationaliste !
Sa dernière phrase est très instructive venant de
quelqu'un qui, dit-il, "a
eu toutes les peines a exhiber son dialecte, bien plus
réprimé par le mouvement breton que par
l'État francais!"
Le
dialecte dont il parle est en fait un vrai breton transmis depuis des
générations et qu'il avait appris dans son
enfance par transmission familiale... Ce dialecte breton authentique
que méprisent tant de néobretonnants intégristes ...
Ex
instit bilingue de l'educ nat, étudiant jusqu en maitrise a
la fac de brest et pas a rennes
Je suis en phase avec les "populistes" de la
langue, celle du peuple que les autres traitent de folkloristes
(favereau, hewitt, plourin pour les plus geniaux)
J'ai été bien entendu
séduit par le livre de F Morvan apres ca s 'est
gâté car on me demandait "d'abjurer" une certaine
défense du breton que j ai défendu passionement
depuis 1972, et une fréquentation des nationalistes.
(...) elle me demandait d'abjurer aussi mon engagement politique (qui
est a la lcr pour etre clair)
Je ne suis pas devenu hérétique chez les
militants bretons pour devenir nationaliste francais!
Bref
je pense que vous faites fausse route avec l'udb et les autonomistes
Même si l'udb devient de plus en plus nationaliste et de
moins en moins a gauche (selon un ami ex membre du bureau politique et
votant non ceci expliquant la mise a l ecart) cela reste un parti
fréquentable, la base ignore tout (comme il se doit) des
évolutions des têtes
les
nationalistes sont les défenseurs du breton, depuis
toujours, pas ces politiques la qui sont méprises voire
hais. le nec plus ultra c est la langue, tous ceux qui perdent leur
temps dans la défense des salariés, des paysages,
des femmes, des immigrés sont des inutiles
ils ressassent cela depuis 45: la politique ne mème a rien,
eux c est le lobying secret: et ca marche non?
Pour
les panneaux vous avez bien vu en gros , c est dans un texte
deR Hemon dans le Fréville que vous citez
Moi
j'ai écris dans un bulletin de quartier de brest un article
(humoristique) sur les panneaux a l ouest , dans le seul bulletin non
censure par la mairie, le lendemain le directeur etait appele par la
mairie: "les gens n ont pas a savoir cela, cela ne les regarde pas"
comme quoi meme un journal distribue a 1000 exemplaires
A brest il y a le quartz, traduit "ar c'houartz" c est pas marrant?
et "ti gar" la gare (comme ti ker la mairie) remplace par "porz hent
houarn" que personne ne comprend etc... y a de quoi! et oui
"conservatoire botanique" ou on ne voit pas "louzou" (medicaments) que
tous les brestois d un certains age comprennent encore ( t as pris tes
louzou)
ca donne "mirva louzaoueriezh" avec un zh minimum ( j en met partout
pour rire)
le zh est en fait pour un "th" dur comme en anglais qui est devenu z
(le th doux est tombe )
mais personne chez les zedachistes ne sait ou il y avait zh il y a 1 ou
2 siecles encore
la preuve a concarneau il y a "porthou" orthographe conservee qui
devrait s ecrire "porzhou"
et rennes qu on prononce partout "roa'on" sans z, donc c est roazon (ex
th doux) et pas roazhon
vous risquez votre vie a le pretendre!
(...)
Pour le gwenn ha du il a ete cree en une sale periode mais il ne me
gene pas plus que cela
s il est brandi aussi bien par des sportifs ( pas un critere soit) que
par des grevistes, des manifestant cgt a brest, c est qu il represente
le difus sentiment regionaliste breton
pour moi c est comme en asturies par rapport a la galice, la catalogne
ou le pays basque, si vous voyez, c est assez tabou en france
, mais c est mon sentiment
qu'il ait ete impose par lobying c est sur!
pour le peurunvan(1)
je suis tout a fait d accord, bretonnant de
naissance ou presque, j ai eu toutes les peines a exhiber mon dialecte,
bien plus reprimé par le mouvement breton que par
l'État francais !
(1)
peurunvan = orthographe bretonne unifiée kenavo
Signature
(Il a
signé de son nom mais sans son accord je ne le donnerai pas)
Juste
une précision à propos de l'UDB : je
m'aperçois que mon correspondant a compris peut
être que je faisais l'amalgame entre ses membres et les
extrémistes que je dénonce.
Non je fait référence à l'UDB
uniquement parce que, parti tout à fait légal,
ses pauvres scores électoraux montrent que le sentiment
autonomiste est ultraminoritaire en Bretagne.
Ceci dit je suis en désaccord fondamental avec la charte de
l'UDB et ses références à un
soit-disant "peuple breton" et ses droits spécifiques.
Haut de page
|
DES INFOS COMPLÉMENTAIRES |
Le
Monde comme si - Nationalisme et dérive identitaire
en Bretagne
Françoise
Morvan - Actes Sud 2002
Lecture indispensable !
On ne sort pas indemne de la lecture du "Monde comme si" de Françoise
Morvan (Edouard Lemoigne)
Une présentation du livre et de son auteur
lire ici
Dans quel monde imaginaire vivent-ils ces
gens là ?
Cette question que je pose plus haut trouve là sa
réponse, dans le Monde comme si, que
décrit si bien l'auteur...
Devenue
la bête noire des militants nationalistes, certains n'hésitent
à présenter Françoise Morvan comme une " ennemie "
de la langue bretonne, ce qui est particulièrement cocasse
quand on connait son parcours et ses publications.
Mais voilà, elle a eu l'outrecuidance de vouloir publier les
oeuvres du collecteur de contes François-Marie Luzel en
respectant sa langue d'origine et non dans un breton
surunifié mis au point en 1941 par Louis Némo,
dit Roparz Hemon*, sur ordre du gouvernement allemand.
Intolérable pour son directeur de
thèse ! Coups bas, procès (qu'elle
gagne), rien ne manque à cette histoire qui se terminera
tout de même par les félicitations du jury devant
lequel elle présentera son travail.
Cet épisode, qu'elle raconte dans le détail, sera
à l'origine de l'écriture de son livre
" Le Monde comme si ", puisqu'elle sera
amenée à se pencher sur le passé du
mouvement breton et a dénoncer la mainmise des militants
nationalistes sur les instances culturelles bretonnes officielles.
C'est le premier ouvrage qui traite vraiment, non sans humour
heureusement, de la dérive identitaire actuelle en Bretagne.
D'où les attaques les plus basses de la part d'officines
nationalistes peu fournies mais très actives.
Comme a chanté le poète :" Le
témoin a dit la vérité, il doit
être exécuté... "
Son site : Françoise Morvan |
Louis Némo dit
Roparz Hemon : "de
1940 à 1944, il passa un vent de liberté sur la
Bretagne"
Le 8 juillet 1941, est institué le " breton
surunifié ", au siège du journal La Bretagne,
dans une réunion organisée par le
collaborationniste Yann Fouéré, dont le journal a
été créé en relation
étroite avec les Nazis
Voici ce qu'en a dit par la suite Roparz Hemon...
Les Bretons devraient se faire un devoir de célébrer
chaque année le 8 juillet 1941 comme une de leurs fêtes
nationales ". Ce jour devint même pour lui le symbole de ces
quatre années durant lesquelles, " de 1940 à 1944, il
passa un vent de liberté sur la Bretagne "
Roparz Hemon sera condamné à 10 ans
d'indignité nationale, après la guerre, pour
collaboration.
Malgré cela , il y a peu, on avait donné son nom
à une école de Brest. Le Conseil
Général du Finistère fut
obligé de sommer Diwan de débaptiser son
collège sous peine de ne plus attribuer de subventions.
Un bel exemple de dérive, il est malheureusement loin
d'être le seul. |
Archives
secrètes de Bretagne 1940 1944
- Henri
Fréville 1985 - éditions Ouest
France
- réédition 2004 Ancien
maire de Rennes, Henri Fréville a écrit son ouvrage à
partir des archives allemandes. Lecture incontournable pour saisir
la dérive fasciste du mouvement breton avant et pendant le dernière
guerre mondiale.
Où l'on apprend à connaître des gens, condamnés
à la Libération à des peines d''indignité
nationale ou même à la peine de mort, et que l'on cherche
à réhabiliter aujourd'hui dans les milieux du militantisme
breton. Ce livre vient d'être heureusement réédité.
On aimerait en rester à l'étude de l'Histoire mais certains
ont l'art de la faire bégayer.
Comment
peut-on être breton ? - Morvan Lebesque 1970 A
lire ou relire
Pour surtout découvrir et ne pas ignorer
le parcours de Lebesque.
Une
page sur Maurice (dit Morvan) Lebesque à méditer
en se rappelant que Lebesque fut, pour beaucoup, en particulier dans le
milieu artistique, le maître à penser du nouvel élan
breton des années 70 ! Est-ce à lui, entre
autres, que pensait Olivier Mordrelle (Olier Mordrel) qui parlait du
calcul de jeter un voile sur un passé encore brûlant qui
représentait la seule tactique de défense pour les rescapés
de l'emsav.
Le nouvel emsav a donc ignoré tout naturellement l'héritage
du PNB " extrémiste " Monsieur Lebesque
fut-il frappé précocement par la maladie d'Alzheimer
pour occulter à ce point son passé de
social-nationaliste
comme il le revendiqua en 1931 dans un message adressé
au congrès constitutif du Parti nationaliste intégral et
lu sous une image de Juif figuré en épervier tenant le globe
dans ses serres, cloué et surmonté de la croix gammée ?
(Théodore Botrytis dans la
Lettre à Lulu en juin 2003)
Son discours, après guerre, fut évidemment édulcoré.
L'Europe des régions était la base
de son argumentaire et la démocratie française dont
il parle il la conçoit comme une juxtaposition de peuples
minoritaires forcément opprimés et épris
de liberté, ne désirant qu'une chose, s'affranchir de
l'Etat français. " Chef-d'oeuvre
du Monde comme si ", écrit très justement Françoise
Morvan
Comme beaucoup d'acteurs de la période couvrant l'avant-guerre
et l'occupation allemande dans le milieu indépendantiste breton,
il a de curieux trous de mémoire lorsqu'il raconte son propre parcours...
Sa prose prend une signification particulière quand on sait qu'il
fut, par exemple, trois années durant la guerre, journaliste au
sein du journal fasciste et collabo "Je suis partout " après
avoir été chef de la propagande de l'éphémère
Parti Nationaliste Intégral néo-nazi.
Il fut aussi quelques temps le rédacteur en chef de L'Heure
Bretonne, le journal antisémite et collabo du PNB avant de
rejoindre Je suis partout. Entré au Canard enchaîné
en 1952, il participa pourtant encore, en 1966 à la revue “
Ar Vro ” sous le pseudonyme de “ Yann Lozac'h ”, aux
côtés de Mordrel et d'autres anciens de Breiz Atao et de
Stur, la plus raciste, la plus fanatique des publications nationalistes
(F.M.)
Malgré cela Lebesque donne son nom à un collège et
deux rues en Bretagne sans parler de l'Agence Culturelle Nantaise
qui s'y réfère toujours malgré l'affirmation du responsable
culturel nantais à l'origine de l'appellation !
Mythes
fondateurs de la Bretagne - Joseph Rio - éditions Ouest
France - ardu mais passionnant
" Les
Bretons n'ont pas toujours revendiqué d'antiques origines celtiques.
Pendant sept siècles (IX au XVI), leurs hagiographes ont affirmé
qu'ils étaient, comme les Romains, descendants des Troyens et que
leur ancêtre Brutus était l'arrière-petit-fils d'Énée,
l'un des héros de la guerre de Troie. Ce n'est qu'au XVIIIème
siècle qu'ils revendiquèrent des origines gauloises et/ou
celtiques. Les celtomanes s'attachèrent alors à prouver
que la langue des Bretons remontait à l'origine des temps, qu'elle
était parente de l'hébreu biblique et des langues les plus
nobles, bref que le celtique, qu'ils considéraient comme la langue
mère de l'humanité, donnait à la Bretagne une ancestralité
nouvelle et glorieuse.
Bien qu'essentiellement fondés sur un imaginaire de clercs et de
nobles, ces mythes ont contribué à forger, à travers
les siècles, une image de la Bretagne et une identité que
bien des Bretons reconnaissent encore aujourd'hui. "
(présentation
du livre sur www.arbedkeltiek.com)
Les noms de lieux bretons en Haute Bretagne -
Jean-Yves
Le Moing
La
Voie Bretonne - Radiographie De L'Emsav - Olier
Mordrel - 1975
Breiz Atao ou Histoire et Actualité Du
Nationalisme Breton - Olier Mordrel - 1973
Olier Mordrel, né à Paris en 1901,
décédé en 1985, de son vrai nom
Olivier Mordrelle, fut un acteur de premier plan du réveil
nationaliste breton.Il était d'origine malouine par son
père (donc non brittophone) et corse par sa mère
(...)
Il fait
partie de ces gens, nés souvent hors de Bretagne, non
bretonnants et quelquefois d'ascendances multiples qui sont devenus les
plus virulents et intégristes de la cause y
compris dans les théories racistes magnifiant le nordisme et
la celtitude... leur premier geste étant
bien sûr de bretonniser leur nom pour se donner une
contenance plus celtique , les Maurice deviennent Morvan, les Alain :
Alan , les Olivier : Olier, les Robert : Roparz etc.
En 1921,
par exemple, il écrit dans la revue Breiz Atao Nous
autres Bretons, qui mettons toutes nos espérances dans la
culture racique et qui puisons nos forces dans le nationalisme ethnique
(...)
Membre
de Breiz Atao dès 1919 il fut l'un des fondateurs du PNB,
parti national breton.Sa vie fut un engagement clair en faveur d'un
nationalisme basé sur des théories
antisémites et fascistes qui l'amena à collaborer
avec l'occupant nazi pendant la guerre. Condamné
à mort à la Libération il
échappa à la peine capitale grâce
à sa fuite en Argentine. Amnistié, il revint en
France et contrairement à d'autres, frappés
d'amnésie opportune (cf. M. Lebesque), il a le
mérite d'assumer son passé et son commentaire sur
la renaissance du Gwenn-ha-du présenté comme le drapeau
traditionnel à un public ignorant tout
de la Bretagne (certains se reconnaitront...) n'en est que
plus savoureux.
Sites
Internet
Pour
vous faire vous même une idée de ce qui est en jeu
aujourd'hui
voici quelques lectures et des sites Internet
On ne peut plus aujourd'hui feindre d'ignorer les turpitudes du
mouvement nationaliste après les enquêtes et les
multiples documents d'archives publiés en particulier sur
Internet.
On peut ne pas être en accord avec toutes les
opinions de certains de leurs auteurs, ce qui est parfois mon cas, mais
ces sources contiennent des documents irréfutables qu'il
faut absolument connaître.
le
site sur la langue bretonne de Fañch Broudic
Voilà quelqu'un qu'on ne peut accuser d'être un ennemi de
la langue bretonne. Les infos, thèses et enquêtes honnêtes
qu'on y trouve et qui font autorité en sont d'autant plus intéressantes
quelque soit la position que l'on a sur la question.
Des pages très documentées sur le Gwenn-ha-du, le breton
unifié et les principaux acteurs des mouvements autonomistes et
séparatistes et l'histoire de leur parcours.
Mais aussi des pages de débats et des forums pour vous aider à
faire votre opinion. Site
du GRIB Groupe d'Information Bretagne - Le Groupe Information
Bretagne entend apporter des informations indépendantes et documentées
sur l'histoire de la Bretagne (dans la mesure où elle fait l'objet
d'une réécriture contestable) et sur l'actualité
bretonne (dans la mesure où il en est rendu compte de manière
biaisée). Son but est de rappeler des faits occultés par
la dérive communautariste actuelle accompagnée, sinon induite,
par le mouvement nationaliste breton.
Site
de l'AOSB Association de Protestation contre la Signalisation
Bilingue en pays gallo
Pour Info
Bretagne Réunie Association qui milite pour le retour de la Loire Atlantique dans la
région Bretagne Site de l'UDB
Pour apprendre à
connaître les imaginatifs de la
toponymie
le Site de l'Office de la Langue
Bretonne
En fait c'est essentiellement sur la création de noms pseudo
bretons qu'ils sont critiquables, leurs pages contenant certaines
informations factuelles intéressantes, plus objectives que
les commentaires, sur l'histoire et la situation de la langue bretonne.
On peut y lire par exemple :
" La perte de prestige de la langue,
née d'une convergence de facteurs politiques,
psychologiques, sociolinguistiques et économiques, explique
le quasi-arrêt de la transmission familiale du breton dans
les années 1950. Plusieurs enquêtes
récentes provenant de l'INSEE, d'universitaires et de
sociologues montrent clairement le déclin de cette
transmission familiale de la langue, qui s'est
réalisé sur trois
générations. "
On est
tout de même loin des propos caricaturaux des officines
intégristes, ce qui n'excuse pas les dérives
toponymiques pour autant.
Eurominority Le
site des Nations sans État et des
minorités nationales (?), où on apprenait
pas, que le peuple breton aspire à une
" forte autonomie " ! Ce site est devenu un site de soutien aux palestiniens...
Le webmestre était le même que
" Géographie de Bretagne ", Mikael
Bodlore-Penlaez. (Michel Bolloré)
C'est ce monsieur qui après avoir écrit une
biographie complaisante de Maurice Marchal, avait regretté que son drapeau
ait été interdit, sans préciser, bien
sûr, quand et pourquoi.
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