L'ÉGLISE NOTRE DAME DE BOUÉE
Mise à jour 16 mai 2017
Jusqu'à la Révolution Bouée fut une succursale de la paroisse de Savenay appelée aussi paroisse-fille, fillette, feillette, feuillette ou trève.
Elle jouissait cependant d'une certaine autonomie et un vicaire la dirigeait.
Bouée a pu heureusement conserver son église initiale, une des plus anciennes du département.
L'église Notre-Dame a été construite en plusieurs étapes. L'intérieur de la sacristie date très probablement du XIVe.
La nef est en deux parties dont la dernière porte la date 1606.
Le chevet, c'est à dire la partie postérieure de l'église, est plat Il est orné d'un retable aux colonnes de marbre ; une plaque sur le retable nous indique qu'il a été édifié en 1629.

Rien n'indique avec certitude que la date de 1606 indique la construction de la dernière partie de l'église.
Je me demande si la date 1606 doit bien être interprétée comme celle de l’achèvement de l’édifice. Ce pourrait aussi être celle de la partie du chœur».(Bernard David)
Comme on pourra le constater, le travail d'expertise et de datation des différentes parties de l'église n'est pas achevé. La prudence sera donc de mise dans cette page. Des questions sont posées ; nous essaierons d'y apporter des réponses au fil des recherches et expertises ultérieures.
Des termes spécifiques sont expliqués dans un glossaire.
La sacristie
les cloches
les vitraux
Les statues
L'église intérieure
L'église extérieure
Divers éléments
Des dates
Glossaire
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La Vierge à l'Enfant, chef d'oeuvre du XIVe, fait l'objet d'une page spéciale.
Le Christ de la sacristie est à voir dans la page sur les croix.
LA SACRISTIE - CHAPELLE PRIMITIVE

La partie de l'église la plus ancienne est l'intérieur de la sacristie, très probablement du XIVeme siècle. Elle est sans doute une ancienne chapelle.
D'un beau style gothique, elle est formée de quatre travées, voûtées d'ogives qui retombent sur un pilier central rond.
.
En 1901, à l'occasion de sa restauration et pour appuyer le dossier de financement, Léon Maître, historien et président de la société archéologique de Nantes et de la Loire Inférieure, écrivit à la commission des batiments civils : "Nous n'avons plus de spécimens de l'architecture du XIVème siècle, ce qu'il en reste à Bouée est digne d'être conservé" Datation reprise par l'architecte responsable des travaux.

Les murs extérieurs, par contre, sont plus récents et pourraient être contemporains de la nef principale

La sacristie est surplombée d'un grenier pourvu d'une cheminée.
C'est là que devait se réunir, avant la Révolution, l'assemblée délibérante appelée le Général.


Les sculptures décoratives des voûtes et surtout des piliers sont assez riches.
Mais n'ont-elles pas, pour certaines, été rajoutées ou refaites ?

Sur le mur de l'est est sculpté un retable de style Renaissance portant la date de 1530 mais sans doute postérieur à la construction initiale.

Les clefs de voûte sont ornées d'armoiries
Là aussi des spécialistes pourront peut être préciser leur origine. Seraient-ce celles des constructeurs de la chapelle ?
.

Le pilier central, différent de tous les autres, est monocylindrique.

Les piliers muraux sont composés de colonnettes.
Les chapiteaux sont sculptés, ornés de volutes, de coquilles St Jacques et de feuilles d'acanthes.

Détail d'un chapiteau de pilier.
On peut remarquer sur les piliers la présence de coquilles Saint-Jacques sculptées dans les chapiteaux. Il ne faudrait pas en déduire automatiquement un lien direct avec le pèlerinage à Compostelle.
En effet la sacristie fut restaurée en 1902.
Selon le rapport de l'architecte, les planchers étaient pourris, l'escalier en granit menaçait ruine et les bases et chapiteaux des piliers ne présentaient plus aucune forme architecturale, .
Logiquement on en déduit donc que les chapiteaux furent refaits à cette occasion. Dans ce cas les coquilles n'auraient peut-être pas d'autre signification que décorative.
L'architecte précisait bien dans son rapport vouloir conserver toutes les parties anciennes de ce monument et restaurer celles détériorées en suivant respectueusement le style de l'époque.
Pourquoi avoir choisi cet ornement ici ? Sur quoi se sont basés les restaurateurs pour choisir les motifs ? En existaient-ils des restes visibles ?
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L'ÉGLISE INTÉRIEURE

Les murs sont peints en imitation pierres. En 1988 ils seront recouverts.
Sur la carte postale ci-contre, on peut remarquer la présence de la chaire de prédication, aujourd'hui disparue, et l'ancien chemin de croix. Des niches visibles au fond, sur le chevet et des deux côtés du vitrail de l'Immaculée Conception, sont aujourd'hui bouchées.

La voûte
La voûte, lambrissée, du type dit du vaisseau renversé.
Refaite en 1988

Sur le grand autel un voilier est représenté, guidé par l'étoile de mer, STELLA MARIS.Comment mieux souligner l'ancienne vocation portuaire de Bouée ?
Le retable, les autels
ANCHORA BONI PORTUS et ANCHORA SALUTIS, l'ancre du bon port et l'ancre du salut peut-on lire sur l'autel de l'église. Une plaque nous apprend que le retable, en marbre polychrome, a été édifié en 1629 grâce à la générosité de Jean Magouet et Julienne Guillard, sa femme, sieur et dame de la Bazillais.

Les fonts de marbre La grille qui les en ferme Le Bénitier qui sont au bas de cette église et les Colonnes qui sont au grand autel ont été donnés par noble vénérable et discret Missire Jacques Fournet ci devant recteur de Quily et ont été placés le 29 octobre de cette année 1745
BMS1745 de l'église ND de Bouée - archives départementales de Loire Atlantique

Ce qui est à signaler dans cette note inscrite au BMS de 1745, c'est que des colonnes de marbre du grand autel dateraient donc de cette année là. Elles seraient bien plus récentes que le retable lui-même daté de 1629.
Mais de quelles colonnes s'agit-il vraiment ? Le retable, de style baroque, semble être un tout. De plus il correspond bien au début du XVIIe.  Il est d'ailleurs question de l'autel, pas du retable mais la distinction n'est pas toujours évidente.
Dans un manuscrit de la Médiathèque de Nantes dû à Louis-James. Prével, architecte nantais, propriétaire et habitant épisodique de la Rostannerie on peut lire : «Les réparations sont rares dans cette église, quoique depuis 1873, on ait élevé le maître autel et deux autres plus petits en marbre, il est vrai mais d’un goût peut-être un peu risqué, celui du marbrier sans doute, qui dans ce cas comme dans beaucoup d’autres et comme ses confrères craint de payer trop cher les conseils d’un artiste » (information fournie par B. David)
Je trouve M. Prével sévère. Les autels, en marbre blanc, sont très beaux. Mais il est vrai qu'il était architecte. Ne regrette-t'il pas de ne pas avoir été consulté... ?
D'autre part Prével nous apprend qu'il datent de 1873. Ils auraient remplacés d'anciens autels à la fin du XIXe. Il est exact que l'on peu, à l'évidence, constater une unité dans la conception des trois autels. Et dans ce cas on comprendrait pourquoi il est fait allusion à des colonnes installées en 1745 au grand autel et qui auraient été remplacées plus tard.
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L'ÉGLISE NOTRE DAME DE BOUÉE - EXTÉRIEUR
La construction de l'église s'est faite en plusieurs étapes entre le XIVe et le XVIIe

1 - Sacristie - chapelle primitive de style gothique (intérieur)
2 - Première église

3 - Adjonction
d'une chapelle seigneuriale
4 - Dernière extension par la construction de la nef principale et rhabillage extérieur de la sacristie
Ce scénario semble aujourd'hui le plus plausible

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LES CLOCHES

la cloche de 1667 dite du baptême

Deux cloches, respectivement de 35 cm et 71cm de diamètre, sont abritées dans le clocher.

La plus ancienne, et la plus petite, a été fondue en 1667 par Jean Robert, prieur de Saincte Anne de Rohard.

La plus grande a été offerte en 1807 par des paroissiens.

la cloche de 1807
Photos des cloches - Audit 2006
Ets Alain MACÉ - Cédric PICOT

LA CLOCHE DE 1667 EST L'ANCIENNE CLOCHE DE LA CHAPELLE SAINTE ANNE DE ROHARS
En effet sur la cloche il est écrit qu'elle a été fondue par Jean ROBERT prieur de Sainte Anne
« Ce qui est surprenant, c'est que la cloche de 1667 ait traversé les siècles, car en 1793, après le soulèvement contre-révolutionnaire, les cloches de toutes les églises du district de Savenay ont été descendues et fondues. Des paroissiens l'auraient-ils mis en sécurité auparavant ? Evidemment, si c'était la cloche de la chapelle Sainte-Anne, elle n'aurait pas été descendue car elle appartenait alors à Pichot de l'Amabilais, acquéreur du bien national de Rohars en 1791 »
B. David
Il aurait été possible (mais peu probable) que le prieur Jean Robert, ait simplement fait le don de cette cloche à la paroisse. En effet :
« Le prieur de Rohars qui était décimateur à Bouée avait moralement une certaine responsabilité envers l’église de la trève » Bernar David.
Un inventaire de 1753 effectué par Jean Bouvron, notaire royal, et concernant les meubles et ornements de la chapelle de Rohars ne fait mention que d'une «petite clochette en metail servant à l'autel» Mais il s'agit d'un inventaire concernant les objets présents dans la chapelle utilisés pour le culte..
La chapelle a subi des modifications importantes qui amèneront une bénédiction en 1707, c'est à dire après la fabrication de la cloche de 1667 et aussi en 1848 où la toiture a été refaite et les pignons arasés.
En fait plusieurs éléments prouvent qu'elle est bien l'ancienne cloche de la chapelle Sainte Anne.
1 - D'abord la cloche elle même, fondue par le prieur, son inscription, sa taille modeste qui correspond plus à une chapelle qu'à une église et le fait qu'elle ne fut pas détruite en 1793.
2 - Ensuite le pignon d'entrée dont l'épaisseur importante s'explique pour les spécialistes, architecte et maçon, par le besoin de supporter autrefois un petit clocheton ou au moins une cloche et son support.
3 - Enfin et surtout les actes établis au moment des changements de prieurs et qui parlent d'une cloche que l'on fait sonné pour convoquer la population et ceci depuis 1668 c'est à dire juste après la fonte de la cloche du prieur Jean Robert.
Des exemples parmi d'autres :
L'acte d'insinuation établi pour le prieur Jean-Louis de la Houssaye, le 23 août 1751, précise que les participants de la prise de possession ont "
« sonné et fait sonner la cloche ».
En 1767, à l'occasion de la prise de possession du prieur Auguste-Marie-Xavier de la Bintinaye il est aussi écrit que les participants ont
"sonnè la cloche"
En 1679 on lit même que l'on a
: "sonné la cloche pour convoquer le peuple" Il s'agit donc bien d'une cloche et non d'une simple clochette.
Les prises de possession comportent toujours divers actes symboliques, qui sont rapportés en détail ou dont l'impossibilité est signalée. Sonner la cloche est un de ces actes symboliques. Il ne s'agit bien sûr pas de la clochette utilisée pendant la célébration de la messe, au moment de l'élévation (Bernard David)
Du reste le 22 octobre 1909 la cloche a été répertoriée et classée comme objet historique. Elle est répertoriée dans la base Palissy du ministère de la Culture. Il était bien précisée en 1909 que sa provenance était l'ancienne chapelle de Rohars.
Voir ici  Mais les habitants de Bouée ont peu à peu oublié l'origine de cette cloche qui ne laisse pourtant aucun doute.
L'audit de 2006 nous a permis de retrouvé les informations que les paroissiens de 1909 connaissaient bien.
L'ancienneté de cette cloche, dite "cloche du baptême" en fait un élément inestimable du patrimoine campanaire de la commune et même au delà.
Plus de détails sur cette cloche dans la page spéciale sur la chapelle

Caractéristiques et Inscriptions gravées sur les cloches (audit Cédric Picot- Ets Macé 2006)

Cloche de 1667

Note : DO ou SI (non précisé)
Diamètre : 350 mm
Poids estimé : 30 Kg
Epaisseur estimée : 25 mm

 

MESSIRE IEAN (jean) ROBERT PRIEUR DE SAINCTE ANNE DE ROHARD(1) MA FAICT FONDRE 1 6 6 7 M I NIGT

(1) Le D est inversé sur l'inscription

 

Cette cloche est classée
Date protection : 1909/10/22 : classé au titre objet
Statut juridique : propriété de la commune
Type d'étude : liste objets classés MH
Copyright : © Direction d patrimoine, 1992
Référence : PM44000064

Cloche de 1807

Note : DO
Diamètre : 710 mm
Poids estimé : 230 Kg
Epaisseur estimée : 49 mm

APRES AVOIR ETE FAITE FAIRE ET FOURNIE PAR LES HABTS DE LA PSSE (paroisse) DE BOUEE I'AI (j'ai) ETE BENITE DANS CETTE EGLISE EN JUILLET 1807 PAR MR GARNIER VIC. GEN. DE MGr DUVOISIN EV. DE NANTES ET NOMMEE MARIE-LOUISE-IULIENNE ADELAI= LOUIS DE MONTI, DE LA COUR DE BOUEE, MON PARRAIN, ET PAR ME. IULIENNE DE MARÉ Ve DE MR DE MARQUESSAC MA MARRAINE, EN PRESENCE DE Mrs I. BODET, DESSERVANT
MAGOUET-TREMELOTRIE SOUS PREFET ; P. VIAUD, MAIRE ; I : CHEVALIER, C. HAUGEARD BERNARD, FABRICIENS ET BESSARD-DUPARC, HABt (habitant)

Sur la gorge :
VORUZ IEUNE MA FAITE A NANTES
«La marraine de la cloche de 1807 était Madame de Marquessac, née de Maré ; elle était la propriétaire du domaine de la Bessardais. Le sous-préfet est de surcroît un habitant de Bouée, car c’est Vincent Magouet-Trémélotrie, propriétaire du Perron»
Bernard David

Extrait de la base Palissy rubrique "objets" où l'on voit que la cloche dite "du baptême" est classée depuis 1909 et avait bien été identifiée à l'époque comme étant l'ancienne cloche de la chapelle Sainte Anne de Rohars.

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LES VITRAUX
Un écrit de l’abbé Camaret, curé de Bouée à l'époque précise que tous les vitraux de l’église ont été placés à l’époque de la restauration de 1889, sauf celui du fond du chœur, l'Immaculée-Conception qui a dû être placé vers 1860.

L'Immaculée-Conception
Sainte Anne et Saint Michel
Don de la famille Bourdic

Saint Louis et Sainte Barbe
Don du Vicomte et de la Vicomtesse de Bagneux
Faisant à peu près vis-à-vis à la sacristie la chapelle dédiée à Sainte-Barbe et Saint-Louis était la chapelle seigneuriale de la Cour de Bouée.

 

Les vitraux portent les armes de familles ayant possédé cette terre.

Bienheureuse Françoise d'Amboise, duchesse de Bretagne 1427 - 1485.
Fondatrice du premier couvent de carmélites en Bretagne et béatifiée en 1863 - Don de Madame Nathalie Paumier
                      Saint Donatien et Saint Rogatien
                      Nantais et frères, martyrs chrétiens du IIIe ou IVe
                      Don de Monsieur et Madame Paumier
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DIVERS

fonts baptismaux en marbre et leur grille - 1745

bénitier mural

Bénitier en marbre - 1745

Calice

Patène
Le calice et la patène seraient aujoud'hui conservés dans le «trésor de la cathédrale de Nantes» (?)
Mais sur le site du Patrimoine architectural du Ministère de la Culture on peut lire :
Calice, patène à Bouée (44)
Edifice de conservation : église paroissiale de l' Immaculée-Conception A vérifier...

Matériaux : argent : doré - Inscription : poinçon (initiales)
Précision inscription : inscription : I.B - Siècle : 17e siècle
Date protection : 1958/11/07 : classé au titre objet - Statut juridique : propriété de la commune
Type d'étude : liste objets classés MH - Copyright : © Direction du patrimoine, 1992
Référence : PM44000066

Patène portant au dos cette inscription :

Donné par sa Sainteté Pie X Jubilé 1908


Reliquaire renfermant un morceau supposé de la vraie croix de J.C. Un document de 1836 l'accompagne à titre de "certificat d'authenticité"...
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LES STATUES
Voir la Page spéciale sur la statue de la Vierge de Bouée
Le christ de la sacristie
dans la page sur les croix


Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

Ste Jeanne d'Arc

Saint Joseph et l'Enfant Jésus

 


Sans doute Saint Corneille pape martyr vers 253
Il est vénéré comme protecteur des bestiaux

 


Saint Antoine de Padoue et l'Enfant Jésus

Un cantique de Brière évoque saint Corneille en ces termes :
Dès qu'un fléau nous menace, ô Corneille
 Nous accourons vous parler de nos maux
 Du haut des cieux sur nous votre cœur veille
 Vous protégez et nous et nos troupeaux

Cantique religieux en l'honneur de saint Corneille

Ethnographie en Brière, édition L'Harmattan 2005 par Pascal BACUEZ


Saint Corneille est représenté en habits épiscopaux ou pontificaux ; son attribut principal est la corne de chasse, par assonance avec le nom de Corneille. Il peut aussi avoir une épée. Il est parfois représenté accompagné d'un ou deux bovins ou de plusieurs gallinacés. Il est considéré dans le Nord de la France comme le protecteur des petits enfants. En Belgique il est invoqué pour la bonne santé des bovins et des oiseaux de basse cour. En Bretagne bretonnante, son culte a remplacé parfois celui de saint Cornély, dont le nom a été francisé en saint Corneille. (Wikipedia)

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DES DATES
Grâce à des documents, des expertises ou des inscriptions et en confrontant les dates obtenues aux styles architecturaux, nous pouvons essayer de dater quelques éléments de l'église
2ème quart du XIVe
Fabrication de la statue de la Vierge et l'Enfant d'après des expertises effectuées à l'occasion d'expositions nationales.
XIVe
Construction de la structure devenue sacristie.
Datation donnée à l'occasion de sa restauration en 1902 par l'architecte responsable des travaux et Léon Maître, historien, archéologue et président de la Société archéologique de Nantes et de la Loire Inférieure.
XVe
Christ en bois de la sacristie, estimation courante. 
1530
Date inscrite sur un ancien retable dans la sacristie. Le style du retable correspond tout à fait à la Renaissance c'est à dire le XVIe.
1606
Date inscrite sur la séparation entre la nef et le choeur. Elle pourrait correspondre à la construction de la nef principale. Toutefois il pourrait s'agir tout simplement de la première partie devenue choeur.
1629
Une plaque nous apprend que c'est à cette date que fut offert le retable du grand autel par Jean Magouet sieur de la Bazillais. Son style baroque en marbre polychrome veiné correspond bien au début du XVIIe. Sur la plaque il est question de l'autel mais c'est bien du retable qu'il s'agit. En tout cas, de 1629, c'est la seule partie intacte..
L'autel actuel date de 1873, peut être en remplacement de l'ancien accompagnant le retable.
1667
La plus ancienne cloche, et la plus petite, a été fondue en 1667 par Jean Robert, prieur de Saincte Anne de Rohard ainsi qu'il est indiqué sur cette cloche. Elle se trouve donc au départ à la chapelle de Rohars ,Elle remplacera plus tard dans l'église celles qui avaient été descendues et fondues en 1793. Devenue bien privé à la Révolution, la chapelle était inutilisée et en mauvais état.
1745
Une note rajoutée sur le BMS de 1745 nous apprend que Jean Fournet, recteur de Quilly, a offert le 29 octobre de cette année là, les fonts baptismaux en marbre, la grille qui les entoure, un bénitier et des colonnes au grand autel sans doute remplacées en 1873.
1807
Installation et bénédiction de la plus grosse cloche - la date est inscrite sur la cloche. Elle a été offerte par les habitants fortunés de Bouée.
vers 1860
Pose du vitrail du fond du choeur représentant Notre Dame de l'Immaculée Conception
1873
Elévation des autels.en marbre blanc, Nous le savons grâce à un manuscrit de Louis-James. Prével, propriétaire de la Rostannerie, conservé à la Médiathèque de Nantes qui conserve tout un fonds Prével.
1889
Restauration de l'église.
Les toits des différentes parties ont été égalisés, alors qu'auparavant le bas de la nef était plus haut que les autres parties. La charpente ancienne du choeur a été conservée sous la nouvelle. Lors de cette restauration, on a aussi supprimé des porches (abalets ou abalais ?) devant la porte principale et celle du baptême, porte sud.
Les grottes ou niches de la facade contenant des sculptures furent débouchées
Le clocher fut réparé, une nouvelle croix et un coq installés ainsi qu'une boule de cuivre.
Hormis celui du choeur, tous les autres vitraux furent changés.
Au nord une nouvelle fenêtre fut ouverte.
Des lambris furent changés et les murs remis à neuf avec une forte couche de chaux.
1902
Restauration de l'intérieur de la sacristie. Entre autres, le plancher en sapin est remplacé par un sol carrelé,
1955
Travaux dans le choeur. La chaire aurait été enlevée à cette occasion ainsi que des statues de St Hubert et St Roch. Des niches à statues se trouvant au dessus du retable et des deux côté du vitrail représentant l'Immaculée Conception furent alors bouchées
(Bouée Info 1988)
Le sol a été cimenté sous forme de dalles de béton.
1988
Restauration de l'église.
La voûte en bois lambrissée fut entièrement refaite.
De la peinture a été appliquée sur les murs intérieurs et les boiseries.
L'installation électrique a été renovée et étendue.
La toiture fut refaite partiellement.
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GLOSSAIRE
Retable
Pièce d'architecture contre laquelle est appuyé l'autel et dont le fond, placé au-dessus de l'autel, contient un tableau, un bas-relief, une statue.
Campanaire Qui concerne les cloches. Campane signifie cloche. Du latin campana.
Chevet Partie qui termine le chœur d'une église, généralement de forme arrondie ; à Bouée il est plat
Choeur Partie de l'église séparée de la nef, réservée au clergé.
Renaissance Il s'agit de l'époque qui s'étend depuis la fin du moyen âge jusqu'aux dernières années du seizième siècle et qui est marquée par le renouvellement des lettres et des arts sous l'influence de la littérature et de l'art antiques.
Trève C'est une paroisse annexe d'une paroisse mère. Bouée était une trève de Savenay jusqu'à la Révolution. On parle aussi de succursale, paroisse fille, de fillette, de feillette ou feuillette.
Trève est utilisée plus particulièrement en Bretagne.
Vicaire Il s'agit d'un curé adjoint ( vice-curé ). En tant que trève Bouée était donc dirigé par un vicaire.
B.M.S.

Régistre paroissial où sont consignés les baptêmes, mariages et sépultures.
La tenue d'un BMS pour l'ensemble des paroissiens.est devenue obligatoire à la suite de l'ordonnance de Villers-Cotterêts. en 1539 signée par François Ier.
Dans le même temps le français (langue maternelle françoise) devient la langue officielle pour tous les écrits légaux et administratifs du royaume en remplacement du latin devenu incompréhensible par la plupart des gens.

Article 111
«Et pour ce que telles choses sont souvent advenues sur l'intelligence des mots latins contenus dans lesdits arrêts, nous voulons dorénavant que tous arrêts, ensemble toutes autres procédures, soit de nos cours souveraines et autres subalternes et inférieures, soit de registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques actes et exploits de justice, ou qui en dépendent, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties, en langage maternel et non autrement».

 
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