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  LA TOPOGRAPHIE DE NOTRE RÉGION
L'Estuaire de la Loire
L'évolution des eaux
Les ports d'étiers
Les marais
Situation des villages
L'évolution de l'estuaire et les petits ports disparus ( article en PDF paru dans le Bouée au fil de l'année 2015)

L' Estuaire de la Loire : des rives aux fluctuations extrèmes

Une image satellite Spot3 de 1995 à permis aux chercheurs d'Estuarium d'établir une carte des limites alluvionnaires de l'estuaire de la Loire et de l'implantation des paléoports.
Cette carte nous restitue une vision indispensable de l'estuaire de la Loire aux époques où vont être attribuées les différentes appellations toponymiques.
Avant l'asséchement des marais, la Loire pénétrait profondément dans les terres, à marée haute, jusqu'au pied du Sillon de Bretagne. Pour autant il semble que, dès l'Antiquité, le rivage était proche de celui qui existait avant l'endiguement du début du XXème siècle.

Chenal de navigation et paléoports de l'estuaire de la Loire.
On constate que la plupart des sites portuaires anciens ne sont pas localisés sur les rives du lit estuarien actuel, rectifié et unique, mais au contact du lit majeur. Leur implantation s'est effectuée en fonction des conditions nautiques qui ont existé à diverses époques dans la plaine estuarienne. D'après L. Ménanteau & Y. Lemaître (1997).

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Évolution des eaux dans l'Estuaire de la Loire

Dans l'estuaire, à la fin de la transgression flandrienne (1), le niveau marin correspondant au Néolithique ancien étant une dizaine de mètres inférieur à l'actuel, des chenaux pro-estuariens ont été détectés au devant de l'embouchure actuelle.
Un fait fondamental pour l 'archéologie a été révélé à Ancenis lors des prises de sable par des suceuses de l'entreprise Bricard à l'île Verte, entre 1972 et 1978 : il existe des habitats néolithiques " submergés " à environ 5-7 m sous l'étiage de la Loire. (Loïc Ménanteau, Géolittomer-Nantes)
A l'époque antique et au début du moyen âge l'accès à la Loire indispensable au commerce se fait à partir des avancées terrestres qui sont autant de petites îles et presqu'îles dans l'estuaire et l'espace marécageux.
Ensuite on assiste à un colmatage par les alluvions fluvio-marines de l'ensemble de l'espace estuarien accentué par les ouvrages artificiels et le creusement du lit navigable de la Loire.

(1) Trangression flandrienne L'emprisonnement de l'eau de mer sous forme de glace a entraîné une phase de régression marine, c'est-à-dire un abaissement du niveau marin. À l'inverse, les périodes interglaciaires ont été l'occasion d'épisodes de transgression, c'est-à-dire d'invasion des continents par l'eau de mer. Les côtes actuelles doivent leur aspect actuel à la dernière transgression, la transgression flandrienne qui, commencée il y a 12000 ans pour une durée de 8000 ans, se terminera donc vers -2000 avant JC. Elle est appelée ainsi parce qu'elle a surtout affecté les Flandres. La fonte des glaces entraîna une élévation du niveau de la mer d'une centaine de mètres ou plus et donc l'inondation de vastes zones continentales.

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Les ports d'étiers et Rohars

Leur histoire commence à peu près au Moyen Âge, dans les années 1050-1150, entre les XIe et XIIe siècles après la fin des invasions des Normands. Ce sont de petits ports d'étiers qui se situent sur chaque commune riveraine du fleuve entre Nantes et Saint-Nazaire ; on en trouve également en amont.
Certains de ces ports fossilisés sont aujourd'hui inconnus car absorbés entièrement par la terre.
Ces abris qui étaient en fonds d'étiers se sont déplacés depuis leur emplacement d'origine vers le lit navigable de la Loire, où il y avait plus de tirant d'eau au fur et à mesure du colmatage alluvionnaire et de l'augmentation de la taille des bateaux.
A Bouée c'est tout naturellement que l'abri de l'étier de Rohars, situé peut être plus en amont dans un premier temps, va se déporter vers le sud et donné naissance au port là où la sédimentation autour des rochers a permis la création d'un village portuaire.
Aujourd'hui Rohars qui fut assez actif en particulier au XVIème est devenu port relique seulement desservi par un étier d'accès à la Loire.

Malheureusement les légendes ayant la vie dure. Des textes approximatifs font état d'une voie romaine de Blain à Rohars dans l'antiquité et encore plus fantaisistes, d'un passage "privilégié" à Rohars de pèlerins se rendant à St Jacques de Compostelle ! Ces affirmations ne reposent sur aucun textes sérieux.
Pour le comprendre vous pouvez consulter ma page sur Rohars.

Les marais

Jusqu'à la fin du XVIIIème siècle les eaux de la Loire remontaient librement dans les terres au gré des marées en suivant le cours de chenaux naturels. Ensuite l'assèchement de ces marais par le creusement des étiers, de douves et de l'installation d'écluses va domestiquer les lieux humides.
Mais à l'occasion d'hivers pluvieux et lors de grandes marées on peut encore imaginer l'allure que présentait autrefois l'estuaire et le rôle joué par la proximité de l'eau.

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Situation des villages de Bouée concernés par l'eau et les marais


Carte réalisée à partir de l'image satellite Spot 3 où l'on voit que Bouée est formée d'une véritable presqu'île s'avançant dans l'estuaire et dominant les marais.

Les villages se retrouvent en bordure de la plaine alluviale ou plus en hauteur, hormis Rohars

Relevés topographiques de Bouée
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