LES
GÉMELLIONS DE BOUÉE - XIIIème
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L'abbé
Meynier, qui les localisa en 1872 dans l'église Notre Dame de Bouée,
n'en connaissait pas le véritable usage. On pourrait s'en étonner
de la part d'un ecclésiastique mais cela révèle surtout
la rareté de ces objets.
Lorsqu'ils furent repérés par l'archéologue ils servaient à la quête dans l'église de Bouée. Or, à l'origine, ils étaient destinés aux lavements des mains. Le bassin verseur muni d'un goulot était rempli d'eau coulant par cet orifice sur les mains du prêtre et recueillie dans le deuxième bassin. Ces récipients vont donc par paire, gémellions veut dire jumeaux , mais ils n'ont pas toujours été conservés ensemble. Ceux de Bouée n'en sont donc que plus précieux, outre leur très belle décoration à vocation religieuse puisqu'elle représente des anges sur les six lobes périphériques.. En effet les gémellions étaient souvent aussi à usage profane et pouvaient représenter des scènes de chasse ou des scènes galantes. Ces objets en cuivre et revêtus d'émail champlevé sont d'une facture typique de la région de Limoges au XIIIe Ils sont aujourd'hui conservés au Musée Dobrée à Nantes. |
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Qui est ce cavalier ? la victime est un lion. S'agit-il simplement d'une scène de chasse banale ou d'une évocation religieuse ? |
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Bulletin
de la Société archéologique de Nantes et de la Loire-Inférieure
- 1872
Communication de l'abbé Meynier suite à sa visite en l'église de Bouée |
A
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Bulletin
de la Société archéologique de Nantes et de la Loire-Inférieure
- 1874
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Les
armoiries que l'on trouvaient sur les objets limousins émaillés
de cette époque étaient quelquefois fantaisistes. Est-ce
le cas ici ? Peut être pas.
Voilà ce qui a été publié dans le Bouée Info spécial de 1988 sur la restauration de l'église. «Au revers, le centre est décoré d'un écu de France gravé (d'azur aux fleurs de lys sans nombre) qu'entourent six écus armoriés, inscrits dans des cercles que séparent des fleurons et des arabesques. Parmi ces écus, on remarque ceux des sires de Clisson (au lion d'argent), des sires de Machecoul (de gueules aux deux chevrons d'argent), des sires de Maillé, de Rieux ou de Rochefort, de Partenay l'Archevêque» |
Rapprochement
éventuel avec des armoiries du XIIIe
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Guillaume
V
Seigneur de Parthenay l'Archevêque (1190-1243) |
Olivier
de Braine fils de Pierre de Dreux
Seigneur de Machecoul (12?-1279) |
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Seigneur
de Maillé
sceau 1220 musée Dobrée trois fasces ondées... |
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Clisson
?
S'agit-il vraiment d'un lion ? Loup, chien ? |
Ci-dessous
des gémellions conservés au
musée municipal de l'évêché de limoges
Datés du deuxième tiers du XIIIe, la ressemblance avec ceux de Bouée est évidente. Par contre les scènes représentées ici sont profanes. |
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