LA MAISON DE L'ÎLE DU VASOUX (Île de Lavau)    Retour accueil

Les flêches rouges montrent les limites de la Commune de Bouée
Cette île a été dénommée "Isle Valsiou" chez Cassini, "Ile du Vasous ou le Vasous " chez Fraslin, "Île ou Isle du Vasoux" plus généralement sur les cartes anciennes ou les cadastres.
Près de 90% de l'île du Vasoux, renommée île de Lavau par des cartographes peu scrupuleux, sont sur la commune de Bouée.

La maison du bout de l'île est bien une construction bouésienne et les documents la concernant ne pouvaient se trouver que dans les archives municipales de Bouée.

Ce qui explique sans doute l'erreur véhiculée par des habitants de Lavau-sur-Loire, affirmant qu'il s'agit d'une ancienne " maison de douaniers "
Il est vrai que, du port de Lavau sur Loire, la proximité de ce bâtiment peux tromper le visiteur, qui ne réalise pas qu'elle est située sur la commune de Bouée.

Fraslin, instituteur et secrétaire de mairie à Bouée mentionne cette maison en 1886 dans ses « Notes géographiques, historiques et statistiques sur la commune de Bouée » :
" En 1789, l'extrémité du Vasous était à 25 mètres à peine de Pierre Rouge. Aujourd'hui, elle en est éloignée d'au moins un kilomètre. "
" Le propriétaire de cette île, M.Leloup, avait obtenu du gouvernement l'autorisation de construire sur le rocher un pied-à-terre de chasse.
"
Fraslin n'indique pas la date exacte, mais c'est sans doute après la Révolution que la construction a été effectuée. A noter que l'auteur utilise l'appellation Pierre Rouge, ce qui est une erreur. Il s'agit de Pierre Auge.
Il a évidemment lu cette information dans les documents à sa disposition en mairie.

Comme Fraslin l'indique elle fut construite au début du XIXème pour être un repos de chasse. Le propriétaire de l'île du Vasoux, le sieur Leloup de la Biliais, avait demandé une autorisation en ce sens.

Revendue le 14 avril 1827, Leloup ne l'a donc pas utilisée très longtemps.
Par la suite elle servira d'abri aux coupeurs de roux (roseaux) venus sur l'île.


Photo Ouest France

Gilbert Rialland, propriétaire actuel de la maison, précise dans un article de Ouest France en mars 2018 que la famille Leloup de la Biiais a vendu son bien le 14 avril 1827. Il possède un acte notarié qui le stipule. Cette information confirme bien ce qu'avait écrit Fraslin : au début du XIXème l'île appartenait aux Leloup.

C'est sans doute plus l'île du Vasoux elle même qui a été cédée à l'époque. Fraslin précisant bien que Leloup en était le propriétaire. La maison n'était qu'un élément de la vente.

La famille Leloup de la Biliais était installée au château de la Biliais à Saint Etienne de Montluc en Loire Inférieure.

Le Conservatoire du littoral a des projets d'aménagements pour permettre à des visiteurs d'y accéder en sécurité.


Observée à partir du port, la maison peut sembler située, à tort, sur le territoire de Lavau-sur-Loire

Ouest France mars 2019
En 1827, le propriétaire de l'île et donc de la maison, est Louis-Joseph le Loup de la Biliais, né le 29 septembre 1801.
En 1825 il est maire de Chateau-Thébaud. Il meurt le 26 mai 1881 dans son château de la Biliais à Saint Étienne de Montluc et est inhumé dans la chapelle du château.
Il était issu d'une vieille famille noble de Bretagne qui fut l'objet d'un épisode sanglant sous la Révolution. Louis Antoine, son grand-père, né le 29 janvier 1733, fut guillotiné le 27 janvier 1794 sous la Terreur, pour avoir hébergé des prêtres réfractaires dans son château de la Biliais.Son épouse et deux de ses enfants, des jeunes filles âgées de 23 et 24 ans, connurent le même sort.
Leurs biens furent confisqués par la République mais finalement restitués en partie à la famille par la suite grâce à l'action de deux sœurs de Louis Antoine le Loup de la Biliais. Les terres de la Biliais restèrent donc dans la famille.
Source : Revue de Bretagne et de Vendée 1894

Photo Ouest France

Sur le cadastre de 1827 la maison n’apparaît pas, sa construction est peut être trop récente et le cadastre aurait été établi avant. Ce qui laisse à penser que le bâtiment fut érigé au début du XIXème. Il semble peu probable qu'elle ait été oubliée, les relevés étant très précis à l'époque.

En 1934 la maison est bien mentionnée
   
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